Covid : une étude confirme un plus grand risque de grossesse perturbée
L'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris a mené une étude qui correspond au début de la pandémie.
La revue PLOS Medecine relayait à la fin du mois de novembre dernier les conclusions d’une étude menée par L’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) et qui viennent confirmer ce à quoi d’autres avaient déjà conclu.
A savoir, que les grossesses sont plus souvent perturbées quand les femmes enceintes se trouvent infectées par le Covid-19, avec en particulier plus de risques de naissances prématurées.
Dans le sens d’études précédentes
Une étude résumée ainsi par ses auteurs : “Nous avons observé des liens entre un diagnostic de Covid-19 et plusieurs morbidités maternelles, [dont] des naissances prématurées, des pré-éclampsies, des hémorragies au moment de l’accouchement et des naissances par césariennes”. Pour rappel, une pré-éclampsie correspond à une élévation de la tension artérielle associée à une hausse des protéines dans les urines, ndlr)
Ces résultats concernent environ 250 000 accouchements, qui ont eu lieu pendant le premier semestre 2020, ce qui correspond au début de la pandémie. Ont été comparés le déroulement de la grossesse de patientes atteintes du Covid-19 avec celui des femmes enceintes qui ont été épargnées par l’infection.
Deux fois plus de naissances prématurées avant 37 semaines
Ce qu’il faut retenir avant tout, c’est la proportion de naissances prématurées avant 37 semaines (soit huit mois et demi) qui est deux fois plus importante parmi les patientes Covid. Cependant, l’étude ne conclut pas à une fréquence supérieur d’enfants morts-nés chez les mères atteintes par la maladie.
Mais il est important de noter que quand bien même le nombre de cas étudiés est important, le fait de les scruter a posteriori ne peut venir démontrer un lien causal entre Covid-19 et problèmes rencontrés. En outre, seules les femmes présentant des symptômes ont été classées parmi les cas de Covid. L’étude ne peut donc en aucun cas conclure à un risque plus important de problèmes parmi les patientes positives au Covid, mais cette fois asymptomatiques.
L’étude ne se fonde que sur les grossesses ayant déjà entamé le second trimestre. Les scientifiques n’ont pas été en mesure de définir s’il y avait un risque plus élevé de fausse couche en début de grossesse.