Démence : une ménopause avant 40 ans augmenterait le risque
L'étude de l'American Heart Association s'est basée sur les examens de 153 291 femmes âgées en moyenne de 60 ans.
En moyenne, la ménopause survient à l’âge de 50 ans mais elle peut aussi se manifester plus précocement, voire avant 40 ans.
Et une toute récente étude l’American Heart Association (organisme situé à Dallas favorisant les soins cardiaques en vue de réduire les invalidités et les décès causés par les maladies cardiovasculaires et les AVC) révèle que pour les femmes vivant une ménopause précoce, le risque de démence et au premier rang de laquelle la maladie d’Alzheimer est plus important.
Un risque plus haut de 35%
C’est une vaste cohorte qui a été analysée, à savoir les examens de 153 291 femmes britanniques de 60 ans en moyenne. Les chercheurs ont voulu savoir quel pouvait être le type de lien entre une ménopause précoce et le risque de déclin des facultés cognitives à mesure que le temps avance.
Après avoir pris en considération les antécédents, habitudes en terme d’hygiène de vie en général, il s’avère que pour les femmes ayant été ménopausées avant 40 ans, la hausse du risque de démence s’élève à 35%. Après 45 ans, ce risque est 1,3 fois plus élevé que pour les femmes ménopausées à un âge dans la norme, à savoir entre 50 et 51 ans.
Comment expliquer ce lien ?
La santé vasculaire est au cœur de ce lien, car elle est meilleure avant la survenue de la ménopause. Les auteurs de l’étude précisent d’ailleurs que « Tant qu’on a encore des cycles menstruels, on a moins de risque de faire un AVC ». Et l’AVC, comme on le sait, figure parmi les risques démences en déstabilisant l’afflux de sang au niveau cervical. D’où l’intérêt de choyer sa santé vasculaire.
La limite de l’étude se situe en effet dans le fait que le femmes qui se sont déclarées en ménopause n’indiquent pas dans quel contexte : de manière naturelle ou après une maladie, une intervention chirurgicale ou autre raison.