Dépistage du cancer du sein : la HAS recommande la mammographie 3D

Jusqu'ici, cette technique n'était utilisée qu'à l'occasion d'une surveillance plus approfondie.

La Haute autorité de santé (HAS) recommande, dans le cadre du dépistage du cancer du sein, l’usage de la mammographie 3D.

Appelée tomosynthèse, elle doit cependant, ajoute la HAS, être “systématiquement associée à la reconstruction d’une image 2D synthétique”.

Une demande l’INCa

Cette actualisation des recommandations fait suite à une demande de l’Institut national du cancer (INCa). Il avait saisi la HAS dans le but d’une évaluation de la pertinence de la généralisation de cette technique à l’ensemble des séances de dépistage.

L’autorité de santé précise qu’elle a dirigé une étude visant à comparer les deux techniques, 2D et 3D, d’abord distinctement. Puis, en association de la 3D et de la reconstruction de l’image 2D, de synthèse.

La 3D, seulement pour les patientes à haut risque

La HAS rappelle :

La mammographie 3D ne technique de mammographie qui permet d’obtenir un cliché numérique reconstitué en trois dimensions à partir d’images du sein obtenues sous différentes coupes (ou projections).

Certes, on y a déjà recours en France. Mais elle ne concerne à ce jour que les patientes à haut risque de développer ce cancer.

Elle permet de réduire la compression pendant l’examen et améliore le confort de la patiente, mais principalement “d’augmenter de façon très significative la sensibilité de la mammographie en particulier dans les seins denses et hétérogènes”.

Tomosynthèse : des “résultats bénéfiques”

Une généralisation est donc préconisée, étant donné que la mammographie 3D a montré “des résultats bénéfiques”, et jouerait donc un rôle prépondérant dans la prévention. Cette densité figure parmi les risques les plus aggravants de cancer du sein.

Tous les deux ans, les femmes âgées de 50 à 74 ans sont invitées à un tel dépistage. Il est intégralement pris en charge par l’Assurance maladie.

#Cancerdusein | La HAS recommande l'introduction de la mammographie 3D (par tomosynthèse), à condition qu'elle soit systématiquement associée à la reconstruction d'une image 2D synthétique. https://t.co/fW6ZiHnaEA

— Haute Autorité de santé (@HAS_sante) March 17, 2023