Dépression : la carence en fer pourrait en aggraver les symptômes
Deux scientifiques de l'université du Michigan aux Etats-Unis révèlent que les niveaux de nutriments ont une conséquence sur la santé psychique.
Nous le savons déjà, l’alimentation peut jouer un rôle sur notre santé mentale, de façon bénéfice ou au contraire préjudiciable comme il a été démontré avec les aliments frits.
En ce qui concerne le fer, puisque ce nutriment est le sujet de cette étude, sa carence est la plus répandue dans le monde. L’OMS estime qu’un être humain sur quatre est anémique, et la moitié des cas est la conséquence de cette carence.
Fer et dépression, anxiété
La santé physique n’est pas la seule affectée par ce manque de nutriment, selon les Dr Stephanie Weinberg Levin et Theresa Gattari qui présentent leurs résultats dans la revue Current Psychiatry au printemps dernier.
Selon ces deux spécialistes, une carence en fer est susceptible d’aggraver les symptômes de dépression, d’anxiété et de schizophrénie chez les personnes affectées par ces troubles.
Un lien méconnu des professionnels
Pire d’après elles, « Les personnes souffrant de dépression, d’anxiété ou de problèmes psychiatriques graves ainsi que leurs médecins traitants ne sont peut-être pas au courant de ce lien ».
Des études antérieures ont déjà montré « une association entre la carence en fer ou un faible taux de ferritine, et les troubles psychiatriques, en particulier la dépression, l’anxiété et la schizophrénie ». Et chez les personnes ne présentent pas de carence en fer, une supplémentation peut favoriser une bonne meilleure humeur et réduire la fatigue.
Les recommandations des spécialistes
Pour éviter les carences, il est essentiel de consommer des aliments riches en fer comme les viandes rouges, le poisson, la volaille ainsi que les légumes secs comme les lentilles ou encore les noix, les légumes à feuilles vertes. Un apport en fer sous forme de comprimés, d’une durée de 12 semaines, permettrait également de donner un coup de fouet à la santé mentale.
Aux professionnels de santé, elles recommandent la prescription de tests de ferritine aux patients ayant à la fois des problèmes de santé mentale et un autre facteur qui les rend très sensibles à une carence : femmes enceintes, celles à règles abondantes, jeunes enfants, donneurs de sang fréquents, patients atteints de cancer pour ne citer qu’elles.