En 2050, 3 adultes sur 5 pourraient être en surpoids

Image d'illustration. balance poids régimeADN
Selon une récente étude, d'ici 2050, près de trois adultes sur cinq dans le monde seront classifiés comme étant en surpoids, soulignant ainsi l'ampleur croissante du problème de l'obésité.
Tl;dr
- Le taux d’obésité mondial a doublé depuis 1990.
- Prévisions pour 2050 : 60% d’adultes et 30% d’enfants en surpoids.
- Des plans d’action sont nécessaires pour améliorer la santé publique.
Une montée alarmante de l’obésité
Une étude exhaustive révèle que le taux d’obésité à travers le monde a doublé depuis 1990. Les projections pour 2050 sont encore plus alarmantes, estimant qu’environ 60% des personnes de plus de 25 ans et plus de 30% des enfants et des jeunes adultes seront en surpoids ou obèses.
Les détails de l’étude
Cette analyse a été réalisée dans le cadre de l’étude mondiale sur la charge de la maladie 2021, financée par la fondation Bill et Melinda Gates. Elle a modélisé les taux de surpoids et d’obésité de 1990 à 2021. L’étude a produit deux rapports : l’un se concentrant sur les adultes de 25 ans et plus dans 204 pays, l’autre sur les enfants et les jeunes adultes de moins de 25 ans dans 180 pays.
L’obésité, un fléau mondial
Les résultats sont préoccupants : le nombre d’adultes en surpoids ou obèses dans le monde est passé de 731 millions en 1990 à 2,11 milliards en 2021. Toutes les nations, tous les âges et tous les sexes ont vu leurs taux de surpoids et d’obésité augmenter depuis les années 1990.
La Chine détient le triste record du plus grand nombre d’adultes en surpoids ou obèses en 2021, avec 402 millions de personnes, suivie de l’Inde avec 180 millions et des États-Unis avec 172 millions. Cependant, c’est en Afrique du Nord et au Moyen-Orient que la prévalence a le plus rapidement augmenté.
Agir pour la santé publique
Selon les auteurs de l’étude, il est encore temps d’agir, bien que cela doive être fait rapidement. « Si nous agissons maintenant, il est encore possible de prévenir une transition complète vers l’obésité mondiale pour les enfants et les adolescents », déclare Jessica Kerr, épidémiologiste de l’obésité à l’Institut de recherche pour enfants Murdoch en Australie. Elle préconise que les gouvernements du monde entier mettent en œuvre des plans d’action quinquennaux comprenant l’éducation nutritionnelle, l’amélioration du transport et de l’infrastructure de « marchabilité », et la réglementation des aliments ultra-transformés.
Limites de l’étude
Il faut toutefois noter que l’indice de masse corporelle (IMC), principal indicateur utilisé dans cette étude, ne prend pas en compte la masse musculaire ou les variations naturelles entre différents groupes ethniques. De plus, l’étude repose sur des données auto-déclarées, qui peuvent contenir des biais. Il est, en tous les cas, nécessaire d’agir pour une meilleure santé publique.