En France, forte augmentation de l’obésité chez les jeunes

Photo d'illustration. Un homme en surpoids. Pixabay
Une enquête montre la forte progression chez les 18-34 ans, et ceci en l'espace d'un quart de siècle seulement.
L’enquête dont il est question a été menée à l’initiative de la Ligue contre l’obésité, en collaboration avec le CHU de Montpellier et sous l’égide de l’Inserm.
Les chercheurs pointent que la part de Français obèses a continué à augmenter ces dernières années (tout comme en Europe), avec une hausse particulièrement importante parmi les plus jeunes adultes. Annick Fontbonne, épidémiologiste à l’Inserm, a indiqué à l’occasion d’une conférence de presse que l’obésité connaît “une augmentation qui est forte dans les classes d’âge les plus jeunes”.
Un sondage auprès de 10 000 personnes
L’étude repose donc sur un mené auprès d’environ 10 000 personnes représentatives de la population, et il s’avère que près de la moitié des Français (47 %) afficheraient un poids trop élevé par rapport aux recommandations médicales. Parmi eux, un sixième des Français (17 %) seraient obèses.
Si on compare ces chiffres à ceux des précédentes études similaires, la population en surpoids se situe toujours aux alentours de 30 %, quand le pourcentage de personnes souffrant d’obésité augmente constamment et rapidement. Pour preuve, il a doublé en un peu plus de 20 ans, passant de 8,5 % en 1997 à 17 % en 2020.
Certaines populations plus touchées
Et il existe des disparités au sein de la population française. Ainsi, les hommes sont plus concernés (53,5%) par le surpoids mais les femmes davantage par l’obésité (17,4% contre (16,7%).
Et les populations plus âgées sont davantage concernées, l’obésité étant liée à 19,9 % des 65 ans et plus, contre 9,2 % des 18-24 ans. Mais l’étude indique que “La tendance à la hausse a été particulièrement marquée pour le groupe d’âge le plus jeune”. En effet depuis 1997, l’obésité chez les 18-24 ans a été multipliée par plus de quatre. Et par trois chez les 25-34 ans.
“Renforcer les actions de prévention de l’obésité”
Annick Fontbonne, chercheuse à l’Inserm et David Nocca, médecin au CHU de Montpellier, qui ont dirigé l’étude, déplorent dans un communiqué que contrairement aux espoirs “tant des pouvoirs publics que des professionnels de santé, depuis la mise en œuvre du Programme national nutrition santé en 2001, l’obésité en France ne fait que s’accroître, année après année”.
Les auteurs appellent à “renforcer les politiques et les actions de prévention de l’obésité, en mettant l’accent sur les plus jeunes”.