Une étude démontre l’imprévisibilité des hémorragies cérébrales
Le pronostic de survie pour une personne ayant souffert d’une hémorragie cérébrale est quasiment impossible selon une étude menée sur des médecins aux Etats-Unis.
Selon une étude menée aux Etats-Unis, il est très difficile de s’avancer sur un pronostic lors d’une hémorragie cérébrale. La victime va-t-elle survivre ? Quelles vont être ses séquelles ? Autant de questions très délicates qui taraudent les familles et auxquelles les médecins ont des difficultés à répondre.
Hémorragies cérébrales : des pronostics très difficiles
Le Dr Darin Zahuranec, neurologue à l’Université du Michigan, a demandé à 742 neurologues et neurochirurgiens d’établir un diagnostic pour plusieurs de ses patients qui avaient souffert d’un accident vasculaire cérébral hémorragique. Les victimes présentaient des cas de gravité variable et étaient âgées de 56 à 83 ans. “J’ai été surpris de voir le niveau de variabilité parmi les médecins” déclarait le neurologue. Dans ces cas d’hémorragies cérébrales, le diagnostic est important car il sert à déterminer quelles actions seront entreprises auprès du patient par la suite.
“Cette étude ne fait que confirmer que le pronostic n’est jamais simple en médecine” faisait remarquer le Pr Yannick Béjot, chef du service de neurologie du CHU de Dijon, cité par nos confrères du “Figaro Santé”. En outre, le pronostic d’un AVC hémorragique est impossible selon un autre neurologue, contrairement à l’AVC ischémique (artère obstruée).
Une mortalité qui oscille entre 0% et 100%
Parmi les patients soumis aux praticiens participant à l’étude, pour ceux présentant un niveau de conscience moyen, les pronostics de mortalité à 30 jours allaient de 0% (improbable) à 100% (certaine). Pour les patients dont l’état de conscience était plus faible, les pronostics étaient en majorité négatifs.
Selon les auteurs de l’étude, cette sollicitation d’avis “pourrait ne pas refléter les complexités de la pratique médicale“, et les médecins “peuvent être en mesure de faire un meilleur pronostic […] lorsqu’ils peuvent interagir avec le patient et sa famille“.