Face aux nombreux cas de burn-out, il faut pousser les employeurs à renforcer la prévention
Invité par Patrick Cohen sur Europe 1 dans "Europe Matin", le député LFI (La France insoumise) de la Somme François Ruffin souhaite pousser les employeurs à renforcer la prévention contre le burn-out.
Beaucoup considèrent le burn-out comme le mal professionnel de notre siècle : épuisement lié au travail, stress…
Toujours pas reconnu comme maladie professionnelle, pourtant, en 2015 l’Assemblée nationale avait ajouté le burn-out à la liste des maladies professionnelles, à l’occasion du débat en première lecture sur le projet de loi sur le dialogue social. Le 24 juin 2015, le Sénat a pris la décision de l’exclure de cette liste.
Aujourd’hui, les assurés payent pour les défaillances managériales
J'ai vu des gens broyés, mais broyés par leur travail.
Cette proposition de #LoisFi sur le #BurnOut est pour eux. pic.twitter.com/yHfZADHN95— François Ruffin (@Francois_Ruffin) January 24, 2018
Sur Europe 1, François Ruffin explique : « On souhaite que ce syndrome d’épuisement professionnel soit pris en charge par la branche accidents du travail« .
En effet, selon une enquête de la CFDT publiée en mars 2017, 36% des Français déclarent avoir déjà fait un burn-out au travail.
Pris en charge par l’assurance-maladie, le burn-out n’est pas considéré comme une maladie professionnelle. Cette semaine, le débat s’ouvre à nouveau à l’Assemblée afin d’examiner une proposition de loi soutenue par les députés de La France insoumise.
Pour La France insoumise, il faut une prise en charge par la branche accidents du travail, financée par les employeurs « Ça ne serait plus la collectivité qui payerait, car aujourd’hui ce sont les assurés qui payent pour les défaillances managériales. Aujourd’hui, la sanction est une prévention. Quel est l’intérêt d’un employeur de vraiment prendre en compte les risques psycho-sociaux, s’il n’a pas à payer pour les dépressions qu’il peut produire en série ou les troubles psychiques qu’il engendre ? Si jamais ça apparaît dans leur bilan comptable, ils vont avoir un intérêt à se dire : ‘comment on réduit ça ?‘ », estime l’élu.
Pourtant, difficile de déterminer si un burn-out est la cause (ou pas) de l’entreprise : Si un salarié qui se blesse sur une machine est factuellement victime d’un accident professionnel, comment déterminer si un employé soumis à une forte pression dans son travail n’a pas non plus craqué suite à un problème personnel ? « …
Pas simple effectivement de trouver le « coupable »…