Grossesse tardive, grossesse à risque ?
Qu'il s'agisse d'u choix ou non, une grossesse après 40 ans soulève forcément des questions.
Les grossesses après l’âge de 40 ans concernent environ 5% des femmes en France. Un taux qui ne cesse d’augmenter ces dernières années, puisqu’en 1995 il était de 2,3%, de 3,45 % en 2010 et de 5 % en 2016.
En 2019, les auteurs d’une étude menée par l’Ined (Institut national d’études démographiques ») expliquaient les raisons de cette tendance : « [Cela] résulte d’une combinaison de facteurs comme l’allongement des études, l’évolution du statut des femmes, les changements de la vie de couple (mise en union tardive, ruptures d’union plus fréquentes, remises en couple pour former une seconde union plus tard dans la vie), l’incertitude économique croissante chez les jeunes adultes,… ».
La question de la fertilité
Certes, c’est à partir de 37 ans environ qu’une femme a de moins en moins de chances de tomber enceinte naturellement, en raison de la baisse de la réserve ovarienne. Mais si moins d’ovocytes sont produits, c’est quand même toujours le cas jusqu’à la ménopause, et comme pour beaucoup d’autres choses, c’est la qualité qui va primer.
Et la meilleure façon de tester la réserve ovarienne réside dans le mélange entre tests d’hormones dans le sérum sanguin et échographie pelvienne. Mais le taux d’hormone anti-mullérienne (AMH) présent dans le sang est la composante la plus sensible de la méthode et si vus ne deviez en choisir qu’un pour un premier dépistage, ce test est celui que vous devez privilégier.
Après 40 ans, une grossesse à risque ?
Certes, le risque de fausse couche est plus important parmi les futures mamans quadragénaires (17% à 35 ans et 33% à 40 ans), tout comme les complications liées à cette grossesse.
Mais en soi, OUI, la plupart du temps tout se passe très bien. Il faudra cependant un suivi plus régulier et rigoureux, après une juste information et une évaluation des risques communiquée à la future maman.
Que faire pour augmenter ses chances ?
Une fois les doutes effacés, c’est à vous de jouer ! Pour accroître ses chances de tomber enceinte, il y a des choses à faire et ne pas faire.
En tête des interdictions, le tabac ! Sachez qu’une femme fumeuse est ménopausée en moyenne 2 ans plus tôt qu’une non-fumeuse. Et en partant du principe que la stérilité précède la ménopause d’environ 10 ans, la stérilité est également réduite d’environ 2 ans.
En revanche, il faut l’amour très fréquemment et les chiffres sont là pour vous y enjoindre : avec un seul rapport sexuel par semaine vous donne 15% de chance d’être enceinte, un taux de réussite qui s’envole à 80% avec un rapport quotidien !