Hausse des infections à streptocoques A : appel au calme des médecins
Santé publique France a publié un premier bilan des cas pédiatriques d’infections invasives à Streptocoque A.
Santé publique France le reconnaît : les cas d’infections à la bactérie streptocoque A ont augmenté de manière « très marquée depuis le mois de novembre chez les enfants avec des niveaux dépassant ceux de 2019 ».
Lundi, dans son bilan, l’organisme note ainsi une « hausse inhabituelle chez les enfants » de ces infections, « non invasives, notamment les scarlatines depuis le mois de septembre 2022. Les niveaux observés sont proches de ceux observés avant la pandémie de Covid-19 ».
Des infections graves, mais rares
Santé publique France rappelle :
Plus rarement, il est responsable d’infections invasives graves (infections cutanées nécrosantes, des infections puerpérales, des pneumopathies et pleuropneumopathies et des méningites) qui peuvent être associées à un syndrome de choc toxique streptococcique (SCTS).
Scarlatine, angine et impétigo sont les pathologies les plus couramment développées. Les gestes barrières traditionnels sont conseillés en vue d’éviter tout risque de transmission.
En France, deux enfants en sont morts
Le 6 décembre dernier, la Direction générale de la santé faisait savoir aux soignants que « Plusieurs cas pédiatriques d’infections invasives à Streptocoque du groupe A […], en nombre plus important qu’habituellement, ont été signalés dans différentes régions – Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine – au cours des 15 derniers jours ».
La même DGS indiquait que deux enfants et un adulte sont décédés à l’hôpital suite à des complications de ces infections. Au Royaume-Uni, ce sont 16 enfants qui ont succombé à ce type d’infection.
Les médecins veulent rassurer
Mais un appel au calme est lancé par les professionnels de santé. BFMTV rapporte les mots de Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Bichat à Paris, au sujet de la bactérie : « Ce n’est pas plus résistant, ce n’est pas une forme plus sévère ».
Même son de cloche du côté de Claire Poyart, responsable du centre national des streptocoques :
C’est une bactérie qui est extrêmement sensible aux antibiotiques, et pour les formes graves, on a d’autres antibiotiques ou de l’amoxicilline qui pourra tout à fait être donné. Donc il n’y a pas d’inquiétudes majeures à avoir concernant la possibilité de traiter ces enfants.