Hématome et ecchymose (bleu) : comment les soigner ?

Photo d'illustration. Des bleus sur le visage. Pixabay
Ces épanchements de sang au niveau cutané bénins, mais certains cas peuvent nécessiter une visite chez le médecin.
Si ces deux termes caractérisent un amas, un épanchement de sang au niveau cutané, il faut pourtant les distinguer :
- l’écchymose, qu’on appelle beaucoup plus communément “bleu”, est le fait de sang se dégageant des vaisseaux et persistant dans l’épaisseur de la peau, donnant lieu à une surface bleuie ;
- l’hématome est quant à lui également un amas de sang, mais qui se manifeste plus en profondeur.
Symptômes des ecchymoses et hématomes
Une ecchymose apparait tantôt bleue, tantôt noire ou de teinte violette et si l’on appuie dessus, la couleur ne disparait pas ou n’est pas modifiée. Le plus souvent, c’est une marque de petite taille et les contours ne sont pas réguliers.
L’hématome forme un relief sous la peau, et de bleu foncé au départ, il va au fil du temps passer au vert et au jaune.
Selon la localisation, des symptômes plus inconfortables peuvent survenir :
- dans la région de l’œil (“œil au beurre noir”), un cercle noirâtre va l’entourer et la paupière est susceptible d’enfler ;
- au niveau auriculaire, le pavillon peut gonfler, être de couleur violette mais les capacités auditives ne sont pas affectées ;
- au bout d’un doigt, un choc va se traduire par un hématome sous l’ongle ;
- sur le crâne, le choc va provoquer un hématome du cuir chevelu accompagné d’une bosse.
Causes des hématomes et ecchymoses
Si un traumatisme explique souvent leur manifestation, ils peuvent être d’origine médicale. C’est le cas quand ils sont liés à des maladies provoquant des troubles de la coagulation (comme l’hémophilie, une pathologie liée aux plaquettes sanguines, la leucémie…).
La prise de certains médicaments peut aussi les expliquer : anticoagulants, antiagrégants plaquettaires comme l’aspirine, corticoïdes sur le long terme, chimiothérapies anticancéreuses. Ces effets secondaires peuvent être réduits.
Que faire ?
Appliquer de la glace localement (et pas directement sur la peau !) durant un quart d’heure peut soulager la douleur et réduire la capacité d’extension du traumatisme.
Si la douleur est vive, paracétamol ou anti-inflammatoire non stéroïdien (de type ibuprofène) sont disponibles.
Quand consulter ?
Voici les cas nécessitant l’avis d’un médecin :
- un choc intense et directement sur l’œil en est à l’origine. vérifier l’existence ou le risque de lésions de la vue ;
- idem pour les coups reçus au thorax ou au ventre, cette fois pour écarter toute hémorragie interne
- ecchymoses chez un nourrisson qui ne marche pas encore, ou si sa forme fait penser à un objet (maltraitance).
Si hématome ou ecchymose provoquent une perte de sensibilité, de se mouvoir, ou si le premier devient chaud et douloureux, présente un volume qui augmente, attention car une infection peut être associée.