Il y aurait davantage d’aliments ultra-transformés dans l’assiette des végétariens
Selon une récente étude, les personnes végétariennes auraient une consommation plus élevée d'aliments ultra-transformés par rapport à celles qui ont un régime non végétarien.
Tl;dr
- Une nouvelle étude suggère que les régimes végétariens peuvent conduire à une consommation accrue d’aliments ultra-transformés.
- Les résultats montrent que les végétariens consomment plus d’aliments ultra-transformés que les mangeurs de viande rouge.
- Les aliments ultra-transformés peuvent augmenter le risque de maladies cardiovasculaires et de cancer.
Le régime végétarien : une épée à double tranchant ?
Adopter un régime végétarien pour des raisons de santé, d’environnement ou d’éthique est une tendance en pleine expansion. Cependant, une étude récente publiée dans The Lancet avertit sur un effet secondaire possible de cette transition : l’augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés.
Un constat alarmant
Selon cette recherche intitulée « Plant-based dietary patterns and ultra-processed food consumption: a cross-sectional analysis of the UK Biobank », les végétariens consomment davantage d’aliments ultra-transformés (AUP) par rapport aux non-végétariens. Environ 200 000 personnes ont participé à ce projet de la Biobanque du Royaume-Uni. Les résultats montrent que les végétariens consomment plus d’aliments ultra-transformés, à hauteur de 1,3 points de pourcentage, par rapport aux mangeurs de viande rouge. Les végans ne sont pas en reste, avec une consommation légèrement supérieure aux mangeurs de viande rouge, bien que la différence soit minime (1,2 point de pourcentage).
Une consommation à risque
Les AUP sont souvent riches en calories, en graisses saturées, en sel, en sucre et en additifs. Un précédent travail de recherche a révélé qu’une consommation accrue d’aliments ultra-transformés peut augmenter le risque de maladies cardiovasculaires. Une étude multinationale menée par des chercheurs de l’Agence Internationale pour la Recherche sur le Cancer (IARC), en collaboration avec l’Université de Vienne (Autriche), a confirmé cette hypothèse. Ils ont conclu que la consommation élevée d’aliments ultra-transformés est associée à un risque accru de cancer et de multimorbidité cardiometabolique.
Vers une alimentation plus saine et durable
L’étude souligne l’importance d’encourager des régimes favorisant les aliments peu transformés, même en transition vers des habitudes alimentaires plus durables. « Il est important que les politiques qui encouragent la transition urgente vers des régimes alimentaires plus durables favorisent également une rééquilibration des régimes vers des aliments peu transformés. » affirment les auteurs de l’étude. Dans le monde industrialisé, les régimes à base de plantes ne riment pas toujours avec fruits et légumes frais. Souvent, les substituts de viande, les repas préparés et les aliments de commodité remplacent la viande, ce qui montre qu’une attention particulière doit être portée à la qualité des aliments consommés dans le cadre d’un régime végétarien.