Infertilité : quels sont les causes et traitements, hommes comme femmes ?
Attention, l'infertilité n'a pas le même sens que stérilité. On fait le tour de la question.
Pour commencer, un petit tour toujours nécessaire par la case « définition ». On parle d‘infertilité, selon le site de l’Assurance maladie, « en l’absence de grossesse après 12 à 24 mois de rapports sexuels complets, réguliers (deux à trois fois par semaine) et sans contraception. Certaines causes, plus nombreuses et mieux connues chez la femme que l’homme, expliquent cette baisse de la fertilité ».
Un terme à ne pas confondre avec celui de stérilité, laquelle a un caractère irréversible (incapacité totale à procréer naturellement). Avant d’évoquer les traitements, revenons sur les causes de l’infertilité, selon le sexe.
Les origines de l’infertilité
En l’espèce, pas les choses sont équitables : 1 cas sur 3 concerne l’homme, 1 autre cas sur 3 la femme, et le derniers tiers est un problème de fertilité mixte.
Chez l’homme
L’insuffisance testiculaire est l’une des causes, aboutissant à une altération de la qualité et la quantité des spermatozoïdes.
Les dysfonctions sexuelles peuvent être aussi un facteur comme le pointe l’Inserm : « indépendamment des troubles de l’érection et de l’éjaculation d’origine psychogène, des facteurs vasculaires, hormonaux, métaboliques ou neurologiques peuvent entraîner une dysfonction sexuelle ».
Chez la femme
- Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ;
- Une insuffisance ovarienne ;
- La sténose tubaire bilatérale, à savoir la réduction de la perméabilité des trompes de Fallope, qui bloque de fait le passage des spermatozoïdes vers l’ovule ;
- Des anomalies utérines comme le syndrome de Rokitanski qui est l’absence d’utérus, des malformations, des polypes de l’endomètre ou certains fibromes ;
- L’endométriose.
Les causes communes
Enfin, des facteurs pouvant concerner les deux sexes. L’Inserm pointe des pathologies hypothalamo-hypophysaires, lesquelles sont « responsables d’une altération de la production d’hormones pouvant entraîner l’absence d’ovulation (…) ou un déficit de production des spermatozoïdes ».
Citons d’autres facteurs à risques : surpoids ou obésité, stress, ou encore l’exposition à certaines pesticides, solvants, métaux lourds, mais aussi la consommation de tabac.
Les traitements
Au-delà des conseils liés à l’hygiène de vie (arrêt du tabac, des rapports sexuels selon une fréquence adaptée, une alimentation saine entre autres), la chirurgie peut être envisagée quand la baisse de fertilité a une cause « opérable », et cela concerne les facteurs féminins évoqués plus haut, mais aussi de varicocèle chez l’homme (dilatation d’une veine au niveau d’un testicule).
Le traitement médical va traiter une maladie qui peut être liée à une baisse de la fertilité, comme une infection sexuellement transmissible (IST), mais également les troubles de l’ovulation. Un traitement d’induction de stimulation ovarienne peut intervenir en cas de troubles de l’ovulation. Il s’agira alors de provoquer l’ovulation à l’aide de médicaments.
Si aucun de ces traitements ne parvient à corriger le problème, une assistance médicale à la procréation sera proposée.