Appendicite aiguë : comment la reconnaître et la traiter ?
Cette inflammation brutale de l'appendice iléo-cæcal déclenche de fortes douleurs dans le bas du ventre, du côté droit.
L’appendicite aiguë est une inflammation soudaine d’un diverticule du côlon droit que l’on nomme appendice. Ce dernier est une portion de l’intestin dont l’une des extrémités est fermée, et l’autre ouverte dans l’extrémité du colon droit appelée cæcum, sous la zone d’abouchement de l’intestin grêle (iléon).
C’est surtout chez les jeunes gens de moins de 20 ans que cette inflammation survient.
Les causes de l’appendicite
C’est une obstruction de l’appendice qui provoque l’inflammation : cela peut être des résidus de matières fécales, un corps étranger et beaucoup moins couramment une parasitose intestinale ou une compression d’origine extérieure.
Quand la lésion inflammatoire se cantonne à la paroi, l’appendicite est dite aiguë simple, ou non compliquée. En revanche si l’inflammation s’étend et conduit à une perforation, c’est la péritonite, forme grave ou compliquée.
Symptômes et diagnostic de l’appendicite aiguë
La douleur, caractéristique, commence soit dans la fosse iliaque droite (en bas à droite du nombril) soit autour du nombril. Puis elle ne connait pas de pause pour se déplacer dans la fosse iliaque. La douleur s’intensifie dans les premières 24 heures, contraignant le patient à rester immobile et jambes repliées.
Ces douleurs s’accompagnent d’une fièvre modérée, la plupart du temps inférieure à 38,5°C. Au niveau digestif : perte d’appétit, nausées pour la moitié des cas, constipation anormale et plus rarement, diarrhée.
Le diagnostic est posé par un examen clinique (palpation abdominale pour confirmer l’origine de la douleur). Une bandelette urinaire (pour éliminer une cystite), une prise de sang ou une échographie abdominale, voire un scanner peuvent être nécessaires.
Une fois confirmée, l’appendicite aiguë nécessite une hospitalisation pour une intervention chirurgicale. Si le doute plane toujours, une surveillance à domicile ou en milieu hospitalier est mise en place. Il conviendra d’écarter toute autre pathologie susceptible d’être à l’origine de ce type et de localisation de douleurs : une gastro-entérite virale, torsion testiculaire, maladie liée à l’ovaire, endométriose, maladie de l’intestin,…
Évolution de l’appendicite
En cas de retard de prise en charge, c’est-à-dire l’ablation de l’appendice, les complications possibles sont :
- l’abcès appendiculaire qui est une cavité emplie de pus devant être drainée le plus rapidement possible ;
- la péritonite, conséquence de la rupture de l’abcès : la chirurgie doit être effectuée de toute urgence.
Traitement de l’appendicite
Le seul traitement consiste en l’ablation de l’appendice : l’appendicectomie. Elle devra être effectuée le jour du diagnostic ou le lendemain. Une fois retiré (soit ouverture au niveau abdominal soit pat cœlioscopie), l’appendice est analysé en laboratoire pour éliminer une autre cause que l’appendicite, comme une maladie de Crohn.