D'après une étude de l'Anses les plastifiants utilisés dans les jouets pour enfant seraient inoffensifs quand mâchouillés.
Les petits enfants essaient de tout goûter et découvrent le monde avec leur bouche. Mais ils peuvent ainsi risquer de mâcher des objets contenant des substances potentiellement dangereuses comme les jouets en plastique. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) s’est penchée sur les risques de l’exposition aux plastifiants présents dans les jouets par voie orale et déclarent qu’ils semblent sans danger, mais il reste des substances qui n’ont pas été analysées.
Les enfants en contact oral avec le plastique
L’étude de l’Anses part de deux constats : le plastique est le matériau le plus couramment mis en bouche par les enfants et la majorité des jouets vendus en France sont fait de plastique. Dans la plupart des jouets des plastifiant sont utilisés, les phtalates et leurs substituts, pour leur donner forme. Suite à l’interdiction de certains phtalates toxiques l’Anses s’est intéressée aux potentiels dangers des substituts.
A un âge ou les enfants sont en plein développement, avant trois ans notamment, certaines de ces substances sont suspectées d’être des perturbateurs endocriniens qui favorisent des problèmes comme l’obésité et les troubles neuro-développementaux ou d’avoir un impact sur l’appareil reproducteur.
Des substances sans danger apparent
L’Anses a analysé un échantillon de jouets et produits pour enfants (comme les bavoirs, tétines) en étudiant la migration de 5 substituts de phtalates dans un simulant de salive. Les résultats ne montrent pas de risques sanitaires pour quatre d’entre eux, l’ATBC, le DINCH, le DEHTP et le TXIB. Quant au dernier, le DIOP, face aux manques de données disponibles l’Agence applique le principe de précaution et recommande de ne pas l’utiliser avant d’avoir des connaissances complémentaires.
Elle suggère également de mettre en place des tests de migration pour estimer l’exposition des enfants et la transmission des substances, en plus des tests déjà appliqués sur la composition des jouets. L’Anses devra également poursuivre son étude pour y inclure l’ensemble des autres sources potentielles d’exposition comme l’air, la poussière et l’alimentation.