La Haute autorité de santé veut élargir la vaccination contre les méningites
La Haute Autorité de Santé recommande dans un avis publié le 27 mars que tous les nourrissons soient obligatoirement vaccinés pour freiner la propagation des infections à méningocoques.
Tl;dr
- Augmentation de 72 % des infections à méningocoques en 2023.
- Les sérogroupes A, B, C, W et Y sont les plus impliqués.
- Les IIM sont parfois mortelles, surtout chez les jeunes.
- La HAS révise la stratégie vaccinale en réponse à l’augmentation.
Augmentation alarmante des infections à méningocoques en 2023
L’année 2023 a enregistré une hausse impressionnante de 72 % des cas d’infections invasives à méningocoques (IIM). Cette augmentation est d’autant plus marquante qu’elle dépasse les chiffres constatés avant la crise du Covid-19, période pendant laquelle les cas d’IIM avaient chuté grâce au respect des gestes barrières.
Des bactéries potentiellement mortelles
Ces infections sont dues à des méningocoques, des bactéries aux effets potentiellement mortels. 12 sérogroupes différents ont été recensés à ce jour, et parmi eux, les A, B, C, W et Y sont responsables de presque toutes les IIM diagnostiquées en France.
Ces infections se présentent principalement sous la forme de méningite ou de septicémie, mais d’autres formes cliniques, telles que l’arthrite, la péricardite septique, et le purpura fulminans, existent également malgré leur rareté.
#Vaccination contre les méningocoques | Consulter les recommandations 👉https://t.co/uNKUtqzvqI
En un coup d’œil 👇 pic.twitter.com/WMFgX8vPke— Haute Autorité de santé (@HAS_sante) March 27, 2024
Les plus jeunes particulièrement vulnérables
« Les IIM touchent particulièrement les enfants de moins de 5 ans, les adolescents et jeunes adultes de 11 à 24 ans. », complète Santé publique France. En effet, ces infections sont mortelles dans environ un cas sur dix.
La vaccination en réponse à l’augmentation des cas
Face à l’augmentation de ces cas, la Haute Autorité de Santé (HAS) a revu la stratégie de vaccination. Des recommandations ont été formulées, notamment l’obligation vaccinale contre les sérogroupes A, C, W et Z pour tous les nourrissons de moins d’un an.
De plus, la vaccination contre le sérogroupe B est devenue obligatoire pour ces mêmes nourrissons. Il s’agit là d’une réponse proactive à une situation inquiétante. L’objectif est ainsi d’augmenter la couverture vaccinale, qui était de 48,8 % en 2022, en ciblant les populations les plus à risque.