Les cas de méningite en recrudescence, pourquoi ?

Illustration. Un mal de tête, une migraine. mohamed_hassan / Pixabay
Santé publique France alerte sur la hausse inhabituelle des cas d'infections invasives à méningocoque (IMM).
Après deux années “de faible incidence pendant la pandémie de COVID-19, une recrudescence des infections invasives à méningocoque a été observée au cours de la saison 2022/2023”, a alerté Santé publique France jeudi 20 avril.
Sur son site, le ministère de la Santé rappelle que “les méningocoques sont des bactéries qui peuvent provoquer des maladies très graves comme les méningites ou les septicémies, qui peuvent être mortelles ou laisser des séquelles importantes”. Ainsi, deux pics d’hospitalisations ont été observés, l’un fin 2022/début 2023 (40 cas quand le dernier pic élevé datait de 2018 avec 25 cas), et l’autre fin février/début mars derniers (20 hospitalisations)
Méningite : comment expliquer la recrudescence ?
Santé publique France avance deux explications possibles. La première pourrait être liée à la distanciation sociale et donc “résulter d’une immunité diminuée dans la population ayant été moins exposée aux méningocoques entre 2020 et 2022”.
La seconde tient au fait que les épidémies des derniers mois (grippe, etc.) ont pu avoir pour conséquence “un risque d’infection invasive bactérienne” car les systèmes immunitaires étaient plus fragiles.
Quand s’inquiéter ?
Parmi les symptômes de la méningite aiguë, deux doivent alerter. Il s’agit, insiste le ministère de la Santé, d’“une fièvre élevée mal tolérée et/ou une ou plusieurs taches rouges ou violacées d’apparition rapide (purpura)”.
Mais le ministère rappelle encore qu’“au moindre doute, il faut contacter en urgence le 15 ou son médecin traitant”.
La nécessité de la vaccination
La vaccination figure au calendrier vaccinal depuis 2022. Mais il ne protège pas contre deux sérogroupes, le W et le Y qui circulent davantage à cette période.
Daniel Floret, professeur de pédiatrie et vice-président de la commission technique des vaccinations à la Haute autorité de santé, a récemment indiqué à franceinter : “Les recommandations sont en train d’être revues et il est possible qu’il y ait un élargissement des recommandations”.