Le lait entier permettrait de réduire l’obésité chez les enfants
Selon une étude canadienne, les enfants consommant du lait entier souffrent moins de problèmes d’obésité que ceux qui boivent du lait demi-écrémé ou écrémé. Un résultat qui peut surprendre, le lait entier contenant plus de matières grasses. Explications.
« Les produits laitiers sont nos amis pour la vie ». Le slogan, adopté par la filière laitière française en 1981 pour promouvoir les produits laitiers n’a pas pris une ride. Mais peut-être faudra-t-il bientôt préciser qu’il s’agit de ceux au lait entier. Selon une équipe de chercheurs canadiens, il aurait davantage d’effets positifs sur les enfants.
Les bienfaits d’un estomac rempli
L’étude, publiée dans « l’American Journal of Clinical Nutrition » porte sur la consommation de lait de 2745 enfants, âgés de 1 à 6 ans. Les scientifiques ont ensuite couplé cette consommation avec leur indice de masse corporelle (IMC) et leur statut en Vitamine D. 49 % d’entre eux buvaient du lait entier ; 35 % du lait demi-écrémé à 2 %, 12 % du lait demi-écrémé à 1 % et 4 % du lait écrémé.
Résultat des courses, plus le lait était riche en matières grasses, plus le taux de Vitamine D était important. Un résultat dû à la nature liposoluble (qui se dissout dans la graisse) de celle-ci. Mais pour le surpoids, la corrélation est plus compliquée. Les chercheurs supposent qu’elle serait due au fait que le lait entier rassasie davantage l’estomac et diminue donc la prise de calories journalières.
Une étude à relativiser
Le travail des chercheurs canadiens a toutefois ses limites. En effet, ils n’établissent pas de lien de causalité entre diminution de l’obésité et le faire de boire du lait entier. Par ailleurs, les éléments reposent entièrement sur les informations déclarées par les parents et d’autres aliments pourraient jouer un rôle.
Toutefois, cela incite à questionner les recommandations du Plan National Nutrition Santé (PNNS), selon lequel pour éviter les problèmes de surpoids, il faut mieux opter pour du lait… demi-écrémé.