L’Australie souhaite développer un préservatif bio fin comme un cheveu
Des chercheurs australiens travaillent à la création d’un nouveau type de préservatif créé à partir d’une plante très commune mais dont les propriétés pourraient bouleverser les sensations lors des rapports sexuels.
INFO – Le préservatif ou condom est un étui mince et souple, imperméable au sang ainsi qu’aux sécrétions vaginales et péniennes, fabriqué en latex ou en polyuréthane. Il en existe deux types : le préservatif masculin et le préservatif féminin, d’introduction plus récente. Le premier est aussi nommé plus familièrement capote, ou capote anglaise en français européen. Le préservatif, correctement utilisé lors d’une relation sexuelle, est le seul contraceptif qui protège également des infections sexuellement transmissibles (IST). L’efficacité du préservatif en tant que contraceptif est bien connue. Son indice de Pearl (qui donne le nombre de grossesses parmi 100 femmes utilisant régulièrement ce procédé de contraception durant une année) va de 2 à 15 % pour le préservatif masculin et de 5 à 25 % pour le préservatif féminin. L’efficacité du préservatif dans la prévention des infections sexuellement transmissibles n’est connue qu’approximativement. Elle se mesure également en termes de réduction du risque sur une année pour un individu donné et varie, selon les études disponibles, entre 60 et 96 % environ (par exemple, une méta-étude de 1993 conclut à une réduction du risque de 69 % ; une autre étude de 1994 donne 87 % moyenné (entre 60 % et 96 %) même si ces études concluent au peu de fiabilité de leurs propres mesures). Elle est sensiblement moindre dans le cas de l’herpès génital. (source wikipedia)
Des scientifiques de l’Université du Queensland en Australie planchent sur la création d’un préservatif révolutionnaire. Son principal composant n’est pas le latex mais la nano-cellulose que l’on retrouve dans le « spinifex ». Le spinifex est une plante très connue et particulièrement présente dans les régions semi-désertiques du cœur de l’Australie.
Un préservatif bio fin comme un cheveu
Les propriétés de la nano-cellulose du spinifex sont nombreuses. Très résistante mais aussi particulièrement souple, elle permettrait, associée au latex, de concevoir des préservatifs plus résistants que les préservatifs classiques mais aussi beaucoup plus fins. La finesse obtenue (environ deux fois plus fin qu’un préservatif classique), procurerait des sensations très proches du contact réel.
Plus résistants encore que le latex, ces préservatifs offriraient, en plus d’une sensation tactile exceptionnelle, un risque de rupture quasiment nul. Un tel préservatif pourrait réduire à néant les arguments des hommes qui pensent que l’utilisation d’un préservatif réduit les sensations sexuelles. Autre avantage, ce préservatif serait moins cher que ceux actuellement sur le marché. Bien que composé de plantes, les scientifiques ne précisent pas si ce préservatif sera biodégradable ou pas.
Une bonne nouvelle aussi pour les aborigènes
Les propriétés du spinifex sont connues depuis des centaines d’années par les aborigènes d’Australie qui l’utilisent dans la fabrication de certains de leurs objets comme les lances. Un accord a été conclu avec eux après qu’ils aient révélé les secrets de cette plante. Les tribus aborigènes devraient ainsi toucher une compensation financière en cas de commercialisation de ce préservatif.
Les propriétés de la nano cellulose pourraient par ailleurs s’étendre à d’autres applications. Les chercheurs pensent par exemple concevoir des gants de chirurgie qui remplaceraient les gants en latex et qui procureraient des sensations accrues aux chirurgiens tout en offrant une grande souplesse de mouvement.