Et si le fait de ne pas "pouvoir commencer la journée sans un café" n'était qu'une simple impression des effets qu'il procure ?
Près de 7 personnes sur 10 consomment du café quotidiennement en France. Mais si son effet stimulant n’était qu’un simple placebo ? C’est ce que suggère une étude parue dans Frontiers in Behavioral Neuroscience, et qui a été menée par des chercheurs issus de plusieurs universités portugaises.
Café : l’étude
Les volontaire ayant participé à l’étude, tous buveurs de café à raison d’un au moins par jour, devaient s’abstenir de manger ou de consommer toute boisson contenant de la caféine pendant au moins trois heures avant l’étude. Une partie des volontaires ont consommé du café, l’autre a consommé une autre boisson qui contenait de la caféine.
Et deux IRM sont effectuées, l’un avant l’expérience et le second, une demi-heure après avoir pris de la caféine ou bu une tasse de café, afin d’observer l’effet sur le cerveau.
Effet de l’habitude ou de la caféine ?
Quels résultats ? D’un côté, et quelle que fut la boisson bue, les participants étaient davantage prêts à passer d’un état de repos au travail.
Mais boire du café a également amélioré la connectivité dans le réseau visuel supérieur et le bon réseau de contrôle exécutif. en d’autres termes, les parties du cerveau ayant un rôle dans la mémoire de travail, le contrôle cognitif et le comportement visant l’accomplissement d’un ou d’objectifs. Et cette amélioration ne se constatait pas quand les participants ne prenaient que de la caféine.
La caféine seule ne suffit pas
En d’autres termes, la caféine en tant que telle ne suffit pas, il faut qu’elle soit associée au fait même de boire le café, à l’expérience, l’habitude.
L’un des chercheurs résume :
En tenant compte du fait que certains des effets que nous avons trouvés ont été reproduits par la caféine, nous pourrions nous attendre à ce que d’autres boissons contenant de la caféine partagent soient aussi efficaces que le café.
Et il ajoute :
Cependant, d’autres effets étaient spécifiques à la consommation de café, motivés par des facteurs tels que l’odeur et le goût particuliers de la boisson, ou les attentes psychologiques associées à la consommation de cette boisson.