Le changement climatique allonge la saison des allergies liées au pollen ou aux spores de moisissures
Des chercheurs viennent de constater par le biais d’une étude que le changement climatique avait allongé les saisons polliniques.
Chaque année, le pollen fait son apparition et touche l’ensemble des personnes allergiques. D’après une étude publiée dans la revue Scientific Reports le 17 juin, les chercheurs ont démontré que les niveaux atmosphériques de pollen et de spores de moisissures ont été élevés pendant deux mois supplémentaires par rapport aux dernières décennies. Le réchauffement climatique allongerait ainsi la saison du pollen et des moisissures.
Le pollen de plus en plus présent chaque année
Lors de cette étude, les chercheurs de la faculté de médecine de l’université de Stanford ont enregistré les concentrations de pollens d’arbres, de graminées, de mauvaises herbes et de spores de moisissures dans l’air dans la baie de San Francisco chaque semaine depuis 2002. Plus de 100 espèces d’allergènes ont ainsi été identifiés. Les analyses se sont cependant concentrées sur les 20 espèces les plus fréquemment observées dans la région. Ils ont aussi récupéré les données environnementales sur les températures maximales quotidiennes, les niveaux de dioxyde de carbone, les précipitations ainsi que l’exposition à la fumée des feux de forêt.
Les résultats de ces travaux montrent ainsi que la saison des pollens débute désormais plus tôt et finit plus tard pour la plupart des espèces. Chaque année, les saisons locales de pollen d’arbre et de spores de moisissures ont respectivement augmenté d’environ quatre et cinq jours. Cependant, les concentrations de pollen ont un peu diminué. Ces changements environnementaux seraient selon les scientifiques la cause d’une urbanisation accrue ainsi que d’une diminution des terres sauvages.
Concernant les arbres, le pic de pollen est lié à la hausse des températures printanières et à la baisse des températures hivernales. Concernant celui des mauvaises herbes, c’est par le biais de la hausse des températures printanières et estivales. Le pic de pollen des graminées est quant à lui lié à l’augmentation des températures estivales. Les niveaux élevés de spores de moisissures sont quant à eux corrélés à des précipitations suivies de période de sécheresse.