Le stress chronique favorise la perte de vision

Photo d'illustration. un examen oculaire. Pixabay
Une étude américaine suggère que le stress entraine une augmentation de la pression à l'intérieur du globe oculaire.
Un nouvel effet délétère du stress sur la santé ? Une étude publiée dans la revue Aging Cell suggère que le stress chronique contraint le tissu oculaire à accélérer son processus de vieillissement, avec à la clé une baisse voire une perte de la vision.
Elle a été menée par des scientifiques de l’Université de Californie, qui ont examiné la tête du nerf optique des yeux traités par une légère élévation de pression, chez des souris.
Un œil qui vieillit prématurément
Ce dont se sont aperçus les chercheurs, c’est que dans la tête du nerf optique jeune on ne relevait pas de perte d’axones, qui sont des prolongements nerveux.
En revanche dans les nerfs optiques d’animaux plus vieux, une perte sensible des axones a été relevée, à l’instar de ce que l’on peut observer parmi les patients atteints de glaucome.
Un diagnostic précoce important
Skowronska-Krawczyk, professeure aux départements de physiologie et biophysique et d’ophtalmologie à la faculté du Center for Translational Vision Research de l’UCI School of Medicine, indique dans un communiqué :
Notre travail met l’accent sur l’importance du diagnostic précoce et de la prévention ainsi que sur la gestion spécifique des maladies liées à l’âge, y compris le glaucome.
Elle précise alors :
Les changements épigénétiques observés suggèrent que les modifications au niveau de la chromatine sont acquis de manière cumulative, suite à plusieurs cas de stress. Cela nous offre une fenêtre d’opportunité pour la prévention de la perte de vision, si et quand la maladie est reconnue tôt.
Déterminer l’âge du tissu rétinien
C’est un nouvel outil qui a permis d’observer cette élévation légère et répétée de la pression à l’intérieur de l’œil, laquelle peut donc favoriserl’âge épigénétique des tissus. La scientifique conclut :
En plus de mesurer le déclin de la vision et certains changements structurels dus au stress et au traitement potentiel, nous pouvons désormais mesurer l’âge épigénétique du tissu rétinien et l’utiliser pour trouver la stratégie optimale pour prévenir la perte de vision avec le vieillissement.