Les aérosols d’intérieur produisent plus de pollution que la circulation automobile
A travers une nouvelle étude, les chercheurs ont évalué que la pollution causée par les aérosols était plus importante que celle des voitures à essence au Royaume-Uni.
Vous les avez surement déjà utilisés, les aérosols. Permettant de combattre des insectes, ou avoir une bonne odeur dans votre maison, ces dispositifs ne sont cependant pas sans danger pour l’homme. En effet, ces insecticides ou sprays rafraichissants, assainissant ou encore purifiants sont gravement nocifs pour la santé. Une récente étude analysant la consommation de produits aérosols au Royaume-Uni vient d’estimer que la pollution atmosphérique causée par ces sprays était plus importante que celle des véhicules dans tout le pays.
Les aérosols aussi néfastes que les voitures pour la santé
Dans leur rapport, les chercheurs soulignent que plus de 25 milliards de bombes aérosols sont utilisées chaque année à travers le monde. Cela entraine aujourd’hui plus de 1,3 million de tonnes de COV, soit l’ensemble des substances chimiques composant au moins un atome de carbone et d’hydrogènes (l’éthanol, l’acétone, le benzène, etc.). Ces dernières sont généralement présentes sous forme de gaz ou de vapeur dans l’air. Ainsi, elles ont des effets polluants néfastes pour l’environnement, l’atmosphère ainsi que la santé humaine. Dans la vie courante, nous retrouvons par exemple les COV dans les adoucissants, déodorants, liquides vaisselle, les voitures et leur carburant ou encore les produits aérosols.
Entre les années 1990 et 2000, la pollution par les COV au Royaume-Uni était majoritairement causée par les voitures à essence. Avec le temps et les normes gouvernementales, les émissions des véhicules ont considérablement diminué. Cela amène ainsi les chercheurs à considérer que la consommation des ménages et aujourd’hui la plus grande source de pollution par les COV. Ils encouragent d’ailleurs les politiques à préconiser l’utilisation de produits d’intérieurs sans aérosols ou avec des propulseurs moins nocifs. 93 % des bombes aérosols contiendraient aujourd’hui des COV. Selon les chercheurs, une personne vivant dans un pays dit développé utiliserait dix bombes aérosols par an.
L’un des auteurs de l’étude, le professeur Alastair Lewis, explique ainsi que « Pratiquement tous les produits de consommation à base d’aérosols peuvent être fabriqués sous forme non aérosol, comme les déodorants à bille ou en stick. Faire de petits changements dans ce que nous achetons pourrait avoir un impact majeur sur la qualité de l’air extérieur et intérieur, tout en ayant qu’une faible répercussion sur nos vies ».