Les nitazènes, ces opioïdes « extrêmement dangereux » désormais interdits
Dès le mardi 9 juillet, les nitazènes, des opioïdes de synthèse, seront bannis en France à cause de leur dangerosité, selon l'Agence nationale de sécurité du médicament. Quelles alternatives seront proposées pour pallier cette interdiction ?
Tl;dr
- Interdiction des nitazènes en France à partir du 9 juillet.
- Les nitazènes sont des opioïdes de synthèse dangereux.
- Les nitazènes sont 500 fois plus puissants que la morphine.
- Deux décès liés aux nitazènes ont été enregistrés en France.
Une interdiction pour protéger la santé publique
Le mardi 9 juillet marque un tournant dans la lutte contre les opioïdes de synthèse en France. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a déclaré l’interdiction de la production, de la vente et de l’usage des nitazènes, catégorisés comme des opioïdes particulièrement dangereux.
Les nitazènes : des opioïdes à la puissance démesurée
Présentés sous forme de poudre, de comprimé ou de liquide, les nitazènes sont des substances principalement utilisées pour soulager la douleur, tout comme la morphine et le fentanyl. Cependant, le danger réside dans leur puissance, qui est 500 fois supérieure à celle de la morphine.
Les conséquences tragiques de leur usage
« Ils peuvent provoquer des overdoses », a prévenu l’ANSM. Ces overdoses peuvent survenir brutalement, peu après la prise du produit, et mettre en jeu le pronostic vital. Les signes d’une prise excessive d’opioïdes peuvent se manifester plusieurs heures après, par des difficultés à respirer normalement, des nausées, une pupille rétrécie, des troubles de la conscience et une somnolence pouvant aller jusqu’au coma, voire au décès.
L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a alerté sur l’augmentation des morts par overdose dans les pays à hauts revenus à cause des nitazènes. En France, deux décès ont déjà été enregistrés.
L’avis de la rédaction
La décision d’interdire les nitazènes est une mesure salutaire pour protéger la population. Cependant, elle soulève des questions sur notre capacité à anticiper l’émergence de nouvelles drogues synthétiques. Il est essentiel de renforcer notre vigilance et d’investir dans la recherche et l’éducation pour prévenir ces nouvelles menaces.