Un lien entre stress durant l’enfance et vieillissement précoce ?
Selon une étude américaine les enfants et adolescent qui vivent des situations stressantes et traumatismes vieilliraient plus rapidement une fois adultes.
Si l’on sait que le stress est mauvais pour la santé et cause bien des maux, des chercheurs américains ont mis en évidence un lien entre les situations stressantes et traumatisantes vécues durant l’enfance et le risque de vieillissement prématuré à l’âge adulte. D’après l’étude publiée dans la revue médicale Proceedings of the National Academy of Sciences, le stress aurait donc un impact biologique durable.
Le stress durant l’enfance réduit les télomères
Pour ce faire les scientifiques se sont intéressés aux télomères, des morceaux d’ADN présents à l’extrémité des chromosomes pour les protéger. Ceux-ci se raccourcissent naturellement avec le temps et servent d’indicateur de l’âge biologique. Il s’avère que le stress, parmi d’autres facteurs extérieurs, influe sur ce phénomène en plus du vieillissement normal.
D’après leurs analyses, les experts ont constaté que pour chaque expérience stressante et traumatisme de l’enfance les télomères seraient réduit de 11% après 50 ans. Cette réduction précoce entraine l’apparition prématurée des signes du vieillissement cellulaire, alors que plus de 3 quarts des personnes interrogées ont vécu au moins une expérience traumatisante, et la moitié deux ou plus.
Des effets néfastes durant toute la vie
L’étude à porté sur un échantillon de 4.600 personnes, hommes et femmes de plus de 50 ans, pendant 16 ans entre 1992 et 2008. Les participants ont été amenés à répondre à un questionnaire sur les expériences traumatisantes ou stressantes qu’ils ont pu vivre durant leur jeunesse, comme des difficultés financières familiales, des problèmes à l’école, des abus sexuels, de la maltraitance, des parents alcooliques ou drogués.
Ils ont ensuite effectué des prélèvement de salive pour pouvoir analyser la taille des télomères et comparer avec les résultats des questionnaires. Les auteurs de l’étude pensent que leurs résultats confortent ceux d’études précédentes qui avançaient l’impact d’une enfance difficile sur le vieillissement cellulaire. Ils soutiennent également que les expériences stressantes vécues durant l’enfance ont un effet néfaste plus important durant la vie que celles vécues à l’âge adulte.