L’infarctus touche aussi les femmes mais les symptômes sont trop méconnus
Si l'infarctus du myocarde touche plus les hommes, il est plus dangereux pour les femmes qui bien souvent ignorent les symptômes et se font aider trop tard.
A l’occasion de la Semaine du cœur qui aura lieu de ce lundi 26 septembre jusqu’a dimanche 2 octobre, la Fédération française de cardiologie a décider de refaire une piqure de rappel sur l’infarctus du myocarde féminin. Cette maladie cardiovasculaire touchait en majorité les hommes, les femmes quant a elles semblaient moins exposées au risque d’infarctus jusqu’à présent. Mais l’écart commence à se resserrer alors que de plus en plus de femmes adoptent un style de vie similaire aux hommes.
Les femmes de plus en plus concernées
Le sexe féminin est de plus en plus concerné par la maladie et depuis 15 ans le risque d’infarctus a triplé chez les femmes de moins de 50 ans, mais celles-ci décident de se faire prendre en charge en moyenne une heure après les hommes, ce qui augmente d’autant plus les risques.
Le principal problème pour les femmes est la méconnaissance des symptômes de cette maladie, qui sont souvent sous-estimés voir ignorés ou confondus avec d’autres problèmes comme une crise d’angoisse par exemple. De plus ils se manifestent aussi différemment que chez la gente masculine, ce qui fait qu’ils sont globalement assez méconnus et donc traités plus tardivement.
Des symptômes encore trop méconnus
Les femmes doivent faire attention à trois signes avant-coureurs : la sensation d’épuisement inhabituelle, l’essoufflement et des palpitations à l’effort, ou encore des nausées, vertiges ou perte de connaissance. La présidente de la fédération française de cardiologie, Claire Mounier-Vehier, rappelle que : « La douleur dans la poitrine irradiant le bras gauche et la mâchoire, typique chez les hommes, est absente chez les femmes dans environ 40% des cas » ou parfois diminuée et pas forcément liée à l’effort.
Les spécialistes recommandent également de noter l’heure d’apparition des douleurs, car le traitement dépends du délai entre la survenue des symptômes et la prise en charge. Certains facteurs de risques cardiovasculaires doivent entrainer une attention particulière comme le tabagisme, le cholestérol, le diabète, le stress, la sédentarité.