Manger moins fait vivre plus longtemps, mais attention aux pièges

Image d'illustration. Une famille déjeune un poulet le dimancheADN
Les scientifiques sont formels : manger moins pourrait prolonger la durée de vie, mais il faut respecter certaines règles.
Tl;dr
- La restriction alimentaire pourrait prolonger la durée de vie, mais des conditions s’appliquent.
- Une étude sur les souris suggère que la réduction de la masse corporelle pourrait avoir un coût pour la santé.
- Les gènes jouent un rôle plus important que la restriction calorique dans la longévité.
La restriction alimentaire et la longévité : une corrélation complexe
Est-il possible de prolonger notre espérance de vie en adoptant une alimentation restreinte ? Une vaste étude menée aux États-Unis sur près de 1000 souris laisse entendre que le ralentissement du métabolisme et la réduction de la masse corporelle, conséquences d’une restriction alimentaire, pourraient présenter un risque pour la santé de certains individus.
Une longévité liée à la restriction calorique ?
De nombreuses recherches ont montré qu’une alimentation restreinte pouvait augmenter l’espérance de vie de diverses espèces animales, des singes aux mouches à fruit. Cependant, il reste difficile d’établir un lien direct entre une réduction de l’apport calorique et une augmentation de la durée de vie chez l’humain, en raison des contraintes éthiques et pratiques de la recherche clinique.
Une question de gènes
Par ailleurs, l’étude met en avant le rôle clé de la génétique dans la longévité. En effet, les souris ayant conservé un poids stable malgré les stress subis avaient une plus grande chance de vivre plus longtemps, tout comme celles ayant une plus grande proportion de globules blancs et une moindre variation de la taille de leurs globules rouges. En d’autres termes, une souris résiliente et bien préparée était plus à même de survivre aux pressions de la vie et de vivre plus longtemps.
Une réflexion sur notre alimentation
La question de savoir pourquoi le jeûne régulier ou une réduction des calories a aidé certaines souris à vivre plus longtemps reste ouverte. C’est sans doute une interaction complexe de facteurs, qui semble plus éloignée de la perte de poids et du métabolisme que nous le pensions. Cette étude incite à réfléchir davantage sur notre rapport à l’alimentation, notre santé et notre espérance de vie.
On en pense quoi ?
Il est important de souligner que même si nos gènes ont le dernier mot sur notre espérance de vie, le maintien de notre santé tout au long de notre existence est tout aussi, sinon plus, important. La restriction alimentaire peut avoir sa place pour maintenir un métabolisme en ordre, mais elle ne doit pas se faire au détriment de notre bien-être.