Marche : finalement, 4 000 pas quotidiens suffiraient pour une bonne santé
Une méta-analyse révèle que loin des 10 000 pas dont on a l'habitude d'entendre parler, beaucoup moins suffiraient.
On le sait, marcher même sans forcer permet de réduire le risque de maladies cardiovasculaires et de surpoids. Mais si l’on entend beaucoup parler de 10 000 pas quotidiens pour s’assurer une bonne santé, des chercheurs estiment quant à eux que c’est beaucoup moins.
La revue European Journal of Preventive Cardiology, qui relaie les résultats de leurs recherches, indique en effet que ce sont 4 000 pas quotidiens qui concourent à une bonne santé.
Plusieurs études analysées
Les scientifiques ont épluché 17 autres études, toutes relatives bien sûr à la marche et la santé générale. En tout, elles concernaient 225 000 personnes, de 64 ans en moyenne. Certaines étaient en bonne santé et d’autres présentaient des facteurs de risque de maladie cardiovasculaire, et le suivi moyen était de sept années.
Ils en ont conclu que le risque de mortalité se réduit à mesure que le temps de marche augmente. Plus précisément, le risque de décès toutes causes confondues, commence à réduire de façon sensible quand les participants vont au-delà d’environ 4 000 pas par jour.
En ce qui concerne l’âge ?
Est-ce qu’à partir d’un moment, marcher cesse d’être bon pour la santé ? En tout cas, les chercheurs n’ont rien trouvé à ce sujet. Idem pour les zones géographiques, qui ne présentent pas de différences.
Mais là où les observations diffèrent, c’est sur l’âge. Ainsi, pour les adultes de plus de 60 ans, le risque de mortalité se réduit 42 % quand la marche comporte entre 6 000 et 10 000 pas par jour. Et pour les moins de 60 ans, il diminue de près de 49 % 7 000 à 13 000 pas par jour.
La limite de la méta-analyse
Cependant, les chercheurs confessent volontiers que si ces études permettent de révéler des schémas, elles ne sont pas en mesure de démontrer de définitivement un lien de causalité.
En outre, le statut socio-économique et le mode de vie des participants n’a pas pu être pris en considération, du moins de manière significative.