Décès de Camille au CHU de Créteil : le procès des deux médecins renvoyé à novembre
Un médecin et une anesthésiste devaient être jugés vendredi à Créreil suite à la mort de Camille, une petite fille de 6 ans. Le procès a été reporté au mois de novembre, les parents sont indignés.
Pas assez de temps pour débattre de l’affaire, voici les raisons invoquées par les avocats des parties civiles et de la défense pour reporter le jugement de l’affaire de la mort de la petite Camille le 24 septembre 2009 au CHU du Kremlin-Bicêtre dans le Val-de-Marne. Une décision difficile à supporter pour la famille de la victime.
Le chirurgien et l’anesthésiste jugés pour homicide involontaire
Les faits remontent au 24 septembre 2009. La petite Camille, alors âgée de 6 ans, est admise au CHU du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) à la suite d’infections urinaires à répétition. Son traitement nécessite alors une opération chirurgicale « de Cohen » réalisée dans la foulée.
Mais quelques heures après son réveil, la fillette se plaint de fièvre, souffre de vomissement et son cœur s’emballe. Son état s’aggrave rapidement et elle perd la vie suite à un choc septique selon l’autopsie. Après enquête, il ressort qu’une bactérie avait été décelée dans l’urine de la jeune fille que l’opération aurait dû être reportée. Seulement, ni le chirurgien ni l’anesthésiste n’ont consulté les résultats de cet examen obligatoire avant l’opération. Les erreurs se sont également accumulées à la suite de l’opération, car informé de la présence de la bactérie, le chirurgien prescrit un traitement antibiotique par voie orale inadapté et insuffisant. Ensuite, devant la persistance des symptômes, l’anesthésiste n’a pas cru bon de se rendre au chevet de la jeune fille.
Un report inadmissible pour la famille de Camille
Selon les experts mandatés pour l’enquête, la jeune fille aurait pu avoir une chance d’être sauvée si l’anesthésiste avait pu prendre conscience de l’état de la fillette avait demandé son transfert en réanimation.
Monique, la maman de la petite fille, déplore le report du jugement. « On attend ce procès depuis tant d’années, c’est inadmissible. Je suis anéantie. Un dossier d’erreur médicale, ça ne prend pas cinq minutes, ils auraient pu prévoir », a déclaré la mère pleurée à la sortie du tribunal de Créteil citée chez nos confrères de 24matins.