Pour la première fois, une maladie cutanée rare et mortelle a été guérie
Pour la toute première fois, des patients atteints d'une maladie de la peau rare et mortelle ont été guéris, marquant une avancée majeure dans le domaine de la dermatologie.
Tl;dr
- Une infection cutanée rare et potentiellement mortelle pourrait être guérie.
- Le TEN, une réaction immunitaire aux médicaments, affecte principalement les femmes et les personnes atteintes du VIH.
- Des chercheurs ont guéri sept patients atteints de TEN grâce à un inhibiteur immunitaire innovant.
Une lueur d’espoir contre une infection cutanée mortelle
Une infection cutanée rare, connue pour ses effets dévastateurs et potentiellement mortels, pourra bientôt être une chose du passé. La maladie, dénommée nécrolyse épidermique toxique (TEN), est une réaction immunitaire à certains médicaments. Elle débute comme une éruption cutanée apparemment bénigne, mais peut rapidement évoluer vers une condition affreuse où plus de 30% de la peau commence à s’écailler et à se décoller.
Le TEN : Une maladie imprévisible et dévastatrice
Le TEN est lié à plus de 200 médicaments et peut toucher tous les groupes d’âge et toutes les ethnies. Cependant, il est plus courant chez les femmes que chez les hommes et 100 fois plus fréquent chez les personnes atteintes du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Malgré sa rareté, cette maladie est hautement imprévisible et peut entraîner des infections, des défaillances d’organes et une pneumonie. Dans un tiers des cas, elle s’avère fatale.
Un traitement prometteur
C’est dans ce contexte alarmant que des chercheurs de l’Institut Max Planck en Allemagne ont annoncé une percée majeure. Ils prétendent avoir guéri sept patients atteints de TEN ou d’une version légèrement moins sévère de l’infection, appelée syndrome de Stevens-Johnson (SJS). « Tous les sept patients traités avec cette thérapie dans notre étude ont connu une amélioration rapide et une guérison complète », déclare la chercheuse en biomédecine Holly Anderton.
Leurs recherches se sont concentrées sur une classe de médicaments appelés inhibiteurs de JAK (JAKi), qui semblent fonctionner en supprimant une voie immunitaire hyperactive. Après avoir administré cet inhibiteur immunitaire à un patient de 59 ans atteint de TEN, sa condition s’est arrêtée de progresser. Seize jours plus tard, il était presque complètement guéri.
Des résultats prometteurs
L’équipe de chercheurs, dirigée par le biochimiste Thierry Nordmann, a traité sept patients avec des JAKi. Tous les patients ont bien réagi au traitement et ont été renvoyés chez eux en bonne santé. Ces résultats ouvrent la voie à des essais cliniques futurs.
On en pense quoi ?
En tant que maladie dévastatrice avec un taux de mortalité élevé, le TEN a longtemps été une préoccupation majeure pour les professionnels de la santé. Cette récente percée scientifique donne de l’espoir à des milliers de personnes à travers le monde. Si les résultats de ces premiers essais sont confirmés par des études à plus grande échelle, nous pourrions bientôt disposer d’un remède efficace contre cette maladie terrifiante. C’est un grand pas en avant dans la lutte contre les maladies de la peau.