Pourquoi la sieste ne serait finalement pas si bénéfique ?

Photo d'illustration. La sieste. shutterstock.com
Très souvent présentée comme vertueuse, cette pratique quand elle est régulière présenterait bon nombre d'inconvénients.
Pour faire simple, et si l’on en croit les résultats d’une toute récente étude, la sieste est bénéfique à condition de ne pas être trop fréquente.
C’est la revue Hypertension qui relaie les résultats de recherches menées par des scientifiques de l’université Central South de Chine et qui sont partis de données présentes dans la base Biobank.
Un risque d’hypertension accru
Ainsi, ils ont établi une corrélation entre des siestes régulières et un risque plus important d’hypertension et d’accident vasculaire cérébral (AVC). Cette causalité a pu être mise en évidence grâce aux données médicale, accumulées entre 2006 et 2010, de 500 000 adultes britanniques âgés de 40 à 69 ans.
Dans un premier temps, le portrait de l’amateur de sieste a été dessiné : dans la majeure partie des cas des hommes qui “fumaient, buvaient quotidiennement, avaient un niveau d’éducation et de revenu inférieur et déclaraient à la fois des insomnies et des ronflements”. Cette population spécifique présentait un risque d’hypertension accru de 12 % et un risque d’AV de 24 % plus important.
La fréquence est aussi évoquée : pour les personnes de moins de 60 ans, le risque de faire de l’hypertension artérielle augmenterait de 20% pour les grands amateurs de la sieste, quand on le compare aux personnes n’en faisant jamais ou rarement.
Le manque de sommeil en cause
Mais ce n’est pas la pratique de la sieste qui est en elle-même en cause, mais plutôt le manque de sommeil qui induit qu’on puisse y avoir recours. Michael Grandner, psychologue et expert du sommeil explique de façon simple à la chaîne américaine CNN : “Bien que faire une sieste en soi ne soit pas nocif, de nombreuses personnes qui font des siestes peuvent le faire en raison d’un mauvais sommeil la nuit. Un mauvais sommeil nocturne est associé à une mauvaise santé, et les siestes ne suffisent pas à compenser cette situation”.
Un mauvais sommeil a pour conséquence, ajoute-t-il, “une fatigue en journée excessive qui peut se traduire par des siestes excessives” d’une durée supérieure à une heure. Il recommande en revanche “une sieste réparatrice de 15 à 20 minutes entre midi et 14h”.