Régime : l’effet yo-yo trouve son origine dans le cerveau

Photo d'illustration. Une balance. Pixabay
Reprendre du poids suite à l'arrêt d'un régime est un classique pour un très grand nombre de personnes.
Certaines personnes ont beau essayer… Hélas, le régime entrepris finit immanquablement par aboutir à une reprise de kilos, que ce soit intégralement ou en partie.
Et ce, malgré une attention portée à leur alimentation même à la fin du régime en question. Pourquoi ? Des chercheurs pensent avoir trouvé l’origine et l’explication du fameux effet yo-yo.
En mode “survie”
Ainsi, un apport trop important de calories n’est pas forcément en cause. En fait, c’est l’organisme qui, nous apprend Ça M’intéresse, qui se met en mode “survie” en réaction à la baisse d’apport en nutriments. Quand le régime se termine, l’organisme va faire des réserves, en prévision d’une éventuelle nouvelle limitation.
Ce sont des chercheurs de l’Institut Max-Planck en Allemagne et de la Harvard Medical School aux États-Unis qui ont cherché à comprendre ce qui se tramais précisément dans notre cerveau.
Des neurones qui œuvrent à la reprise de poids
Dans le journal Cell Metabolism, les chercheurs affirment que c’est un ensemble de neurones qui s’activent dans le noyau arqué, au niveau de l’hypothalamus. Il s’agit d’une région connue pour sa gestion, entre autres, de la faim.
Une faim qui va donc activer ces neurones, lesquelles produisent alors un neuropeptide qui favorise l’appétit et réduit la consommation énergétique du corps, avec en bout de course une reprise de poids.
Qu’attendre de cette découverte ?
Et ce phénomène, observé chez la souris, semble être pérenne. Les chercheurs sont parvenus à inhiber les voies neuronales à l’origine de cette sensation de la faim chez les souris, ce qui a permis de limiter leur prise de poids après un régime.
Henning Fenselau, chercheur à l’Institut Max Planck et auteur de l’étude, explique :
À long terme, notre objectif est de trouver des thérapies qui aideraient à garder le poids corporel atteint lors d’un régime. Pour y arriver, nous continuerons à explorer les moyens de bloquer les mécanismes qui renforcent cette voie neuronale chez les humains.
Avant confirmation qu’un même schéma existe chez l’Homme, autant s’assurer de suivre une alimentation équilibrée.