Sclérose en plaques : découverte d’un anticorps prometteur
La sclérose en plaque est une des principales causes d'invalidité neurologique chez l’adulte. Des chercheurs sont sur la piste d’un anticorps efficace pour lutter contre cette maladie.
En France, 90.000 personnes sont touchées par la sclérose en plaques, une maladie neurologique pour laquelle il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement qui puisse stopper sa progression. Cependant, des chercheurs français font naitre un espoir après la découverte d’un anticorps qui pourrait entrainer la mise au point d’un médicament contre cette affection invalidante.
Un anticorps efficace pour lutter contre la sclérose en plaques
L’Inserm vient d’annoncer que ses chercheurs ont découvert un anticorps qui aurait des effets thérapeutiques potentiellement efficaces sur la sclérose en plaques. Une information qui va redonner espoir aux 90.000 patients atteints de cette maladie en France.
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune qui affecte le cerveau et la moelle épinière. Elle s’exprime par poussées, causant des troubles sensitifs, moteurs et cognitifs avant de régresser mais avec le temps, les malades sont victimes d’handicaps irréversibles. Bien que les traitements qui existent aujourd’hui améliorent la qualité de vie des patients, ils ne peuvent rien contre la progression de la maladie.
Les cellules du système immunitaire circulent dans le sang et, pour atteindre le système nerveux central, elles doivent passer par les barrières hémato-encéphalique (sang-cerveau) et hémato-médullaire (sang-moelle). L’anticorps développé en laboratoire par les chercheurs de l’Inserm, baptisé Glunomab, rend ces barrières infranchissables en bloquant l’activation d’un récepteur (NMDA) avec une protéine (tPA).
L’anticorps testé sur des souris
Une fois l’anticorps injecté en intraveineuse dans le sang des souris, la progression des troubles moteurs a pu être endiguée. En outre, on assiste à une baisse des infiltrations de lymphocytes dans le système nerveux, diminuant ainsi les perturbations des afflux nerveux, chez les rongeurs qui ont été traités.
« Nous espérons pouvoir démarrer des essais cliniques – dans un premier temps sur l’innocuité de l’anticorps, puis sur son efficacité si l’innocuité est vérifiée – le plus tôt possible« , expliquait à l’AFP le directeur de l’étude, Fabian Docagne. En ajoutant : « Pour cela, nous cherchons des partenaires (industriels, etc.) prêts à financer des essais qui peuvent représenter un investissement de plusieurs millions d’euros« .