Un médecin urgentiste : « On fait de l’abattage. On ne peut donc pas être sûrs de la qualité de notre travail »
La situation est grave : En France, les services d'urgence des hôpitaux sont débordés. Le système est à bout de souffle.
Nos confrères de Franceinfo ont recueilli des témoignages de médecins, usés par la situation. Récemment, dans une lettre ouverte à Agnès Buzyn (Ministre des solidarités et de la santé) le personnel de plusieurs services d’urgence se mobilisait pour dénoncer des urgences saturées et à bout de souffle. Un manifeste signé par plus de 1.220 praticiens ! Dans plusieurs hôpitaux Français, des conséquences dramatiques ont eu lieu par manque de moyen il y a quelques jours.
Certains patients passent plusieurs nuitées sur des brancards
la situation est impossible dans les services des urgences. Les pouvoirs publics nous demande de faire toujours plus avec moins. 1988 8 Millions et 2018 21 M de passage aux urgences avec moins de moyens. Le gouvernement doit tout changer #Reims #changeonsTout #servicePublic
— Patrick Pelloux (@PatrickPelloux) March 9, 2018
Sur franceinfo, un urgentiste évoque son ras-le-bol « Nos patients restent là sans soins, sans plateaux-repas… On les laisse sécher sur place ! On donne des soins de qualité merdique ! Pour nous ce n’est pas concevable, on se sent forcément responsables« , avance-t-il.
Et un autre urgentiste de Toulon de continuer : « On essaie de ne pas faire de bêtises, mais on fait de l’abattage. On ne peut donc pas être sûrs de la qualité de notre travail. Si on a un cas vraiment grave, on peut difficilement s’occuper des autres« .
Pour Smaïn Djellouli, urgentiste à Trévenans, « L’administration est dans la contrainte budgétaire, la performance hospitalière. On nous fait perdre le sens de notre travail. La valeur humaine est négligée« , affirme le médecin.
L'#AMUF appelle l’ensemble des #praticiens à se déclarer #gréviste le #22mars pour exprimer leur mécontentement et exiger du gouvernement les moyens de travailler dans des conditions dignes pour eux-mêmes et pour les patients.
lire la suite ici https://t.co/ZfMv4DDT0q— AMUF – Asso des Médecins Urgentistes de France (@AMUFAMUF1) March 21, 2018