Une étude révèle que la COVID-19 pourrait réactiver des cellules cancéreuses du sein dormantes

Image d'illustration. Covid virusADN
Une récente étude met en lumière un lien inquiétant entre la COVID-19 et la réactivation de cellules cancéreuses du sein jusque-là dormantes, révélant que le virus pourrait favoriser le retour de la maladie chez certaines patientes.
Tl;dr
- COVID-19 peut réactiver des cellules cancéreuses dormantes.
- Inflammation liée à l’infection favorise la récidive du cancer.
- Survivants du cancer : vigilance accrue face aux infections virales.
Un lien inquiétant entre Covid-19 et récidive du cancer du sein
Depuis l’apparition de la pandémie, la question des conséquences à long terme de la COVID-19 intrigue autant qu’elle inquiète. Si le virus semble aujourd’hui moins menaçant pour la population générale, ses effets sur les personnes en rémission d’un cancer du sein suscitent de nouvelles préoccupations, comme le révèle une série de recherches récentes publiées dans la revue Nature. Selon ces travaux menés par des équipes de l’Albert Einstein College of Medicine et de l’Université d’Utrecht, contracter un virus respiratoire tel que le SARS-CoV-2 ou même la grippe pourrait réveiller des cellules cancéreuses jusque-là endormies dans les poumons, augmentant ainsi le risque de rechute.
Cancer du sein : quand les cellules dorment… puis se réveillent
Au cœur du problème, on trouve ce que les scientifiques nomment les cellules cancéreuses disséminées (CCD). Ces cellules quittent parfois la tumeur d’origine après un traitement réussi – chirurgie ou chimiothérapie – et viennent « s’endormir » dans des organes distants, notamment les poumons. Inoffensives tant qu’elles restent silencieuses, elles peuvent néanmoins se réactiver sous l’effet de certains déclencheurs. Les chercheurs ont identifié que l’inflammation induite par une infection virale, en particulier par la COVID-19 ou la grippe, joue un rôle central dans ce processus.
L’inflammation : moteur caché des récidives ?
En menant leurs expérimentations sur des souris hébergeant ces fameuses CCD, les chercheurs ont observé que l’exposition à un virus respiratoire entraîne la multiplication rapide de ces cellules jusqu’à former de nouveaux foyers tumoraux. L’explication réside dans l’action de protéines immunitaires libérées lors de l’infection ; notamment l’interleukine-6 (IL-6), pointée comme déclencheur clé du réveil cellulaire. Une analyse poussée des dossiers médicaux a également permis d’établir chez les patientes humaines une corrélation nette entre infection virale récente et récidive pulmonaire durant l’année suivante.
Quels gestes adopter pour limiter les risques ?
Face à ces données préoccupantes, il apparaît essentiel pour toute personne en rémission d’un cancer métastatique d’adopter certaines précautions :
- Consulter régulièrement son médecin traitant, surtout en cas de symptômes infectieux.
- Mise à jour des vaccins, notamment contre la grippe et la COVID-19.
- Respecter scrupuleusement les gestes barrières.
Les spécialistes estiment désormais qu’agir sur l’inflammation – via des traitements ciblés contre l’IL-6 – pourrait ouvrir une nouvelle voie pour empêcher ces récidives liées aux infections. Reste à savoir si ces pistes mèneront à des avancées concrètes dans les années à venir. Pour l’heure, vigilance et prévention demeurent les meilleurs alliés des patients concernés.
