Une pneumonie augmenterai le risque cardiovasculaire selon une étude canadienne !
Voici les résultats d’une étude pour le moins surprenante, en effet une recherche canadienne publiée aux Etats-Unis révèle qu’une hospitalisation pour une pneumonie accroît fortement le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral ultérieurement. Il est donc important de surveiller ce qui peut désormais être considéré comme un facteur de risque de maladies cardiovasculaires.
Une étude canadienne surprenante
Selon une étude canadienne, contracter une pneumonie assez grave pour conduire à l’hospitalisation augmente significativement le risque de faire ultérieurement un accident vasculaire cérébral ou une crise cardiaque.
Il s’agit de la première étude à établir une relation entre une hospitalisation pour cette inflammation pulmonaire et la survenue de maladies cardiaques chez des personnes sans antécédent cardiovasculaire, tout en tenant compte d’autres facteurs de risques établis, expliquent les auteurs dont les travaux paraissent dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).
Ces chercheurs, dont le Dr Vicente Corrales-Medina, un infectiologue et professeur adjoint de médecine à l’Université d’Ottawa, ont analysé les dossiers médicaux de 3.813 personnes dans deux groupes d’âge aux Etats-Unis.
Le premier était composé de sujets âgés de 65 ans et plus. Dans le second groupe, l’âge des participants variait de 45 à 64 ans.
Les auteurs ont étudié les données médicales de 1.271 personnes qui dans ces deux cohortes ont fait un séjour dans un hôpital pour une pneumonie. Ils ont ensuite comparé ces dossiers sur une période de dix ans à 2.542 sujets d’un âge correspondant n’ayant pas eu cette infection. Les résultats montrent que ceux qui ont eu une pneumonie ont tous vu leur risque de maladies cardiovasculaires augmenter pendant ces dix ans, surtout la première année.
A titre d’exemple, chez les 65 ans et plus, une personne ayant été hospitalisée pour une pneumonie a vu le risque de développer une pathologie cardiovasculaire quadrupler durant les trente premiers jours. Ce risque était encore double la dixième année après l’infection des poumons. Pour une femme de 72 ans avec déjà deux facteurs de risques cardiovasculaires, comme l’hypertension et le tabagisme, le risque de développer une maladie cardiaque après une hospitalisation pour une pneumonie est passé de 31 à 90%, précisent les auteurs.
Les personnes âgées sont les plus exposées à ce risque
Les personnes âgées sont les plus exposées à ce risque. Chez les plus de 65 ans en effet, il quadruple lors des trente jours qui suivent l’hospitalisation et reste encore double pendant les dix années suivantes. Chez les sujets de 45 à 64 ans, le risque n’est en revanche accru que durant les deux années suivant la maladie pulmonaire, mais ne perdure pas au-delà. En outre, chez une femme de 72 ans qui présente déjà deux facteurs de risques cardiovasculaires (tabagisme, hypertension, sédentarité, surpoids…), le risque de développer une maladie cardiaque passe de 31 à 90% si elle a en outre été hospitalisée pour une pneumonie.
Chez les sujets de 45 à 64 ans, le risque était le plus grand pendant les deux premières années après un séjour en hôpital, mais pas au-delà. Dans ce groupe plus jeune le risque cardiovasculaire après une pneumonie était 2,4 fois plus élevé dans les premiers 90 jours après l’infection. “Ces résultats montrent l’importance de tout faire pour prévenir une pneumonie, surtout par la vaccination et une bonne hygiène de base, comme le fait de se laver les mains régulièrement”, insistent les chercheurs.
A travers cette étude, les chercheurs ont voulu mettre en lumière l’importance de la prévention de la pneumonie, notamment par le biais de la vaccination et d’une bonne hygiène de base, comme le lavage régulier des mains.