Une plante familière du jardin pourrait offrir une solution inattendue contre les lésions hépatiques

Image d'illustration. Tisane de pissenlit fumante.ADN
Des chercheurs s'intéressent de près à une plante largement présente dans nos jardins, dont les propriétés pourraient aider à restaurer la santé du foie. De récentes études mettent en lumière son potentiel pour inverser certains dommages hépatiques.
Tl;dr
- Le pissenlit protège contre la fibrose hépatique.
- Des études démontrent ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.
- La prudence reste de mise : peu d’essais sur l’humain.
Le pissenlit, un remède ancestral revisité par la science
Sur les talus ou dans nos jardins, le pissenlit est souvent perçu comme une simple mauvaise herbe. Pourtant, depuis des siècles, cette plante discrète occupe une place privilégiée dans les pharmacopées traditionnelles, où elle est utilisée pour soigner une multitude de maux. Aujourd’hui, les avancées scientifiques redonnent à ce végétal une nouvelle actualité, notamment concernant la lutte contre la fibrose hépatique.
Ce que révèle la recherche récente
Des travaux publiés dans le Journal of Basic and Applied Zoology ont ainsi mis en lumière l’impact positif de l’extrait de racine de pissenlit sur des rats souffrant de lésions hépatiques. Selon ces résultats, la progression de la fibrose semblait nettement ralentie grâce à l’action du pissenlit. Plus précisément, la plante diminuerait le stress oxydatif et l’inflammation au sein du foie, tout en facilitant la réparation cellulaire.
Dans le même temps, des recherches relayées par le National Institutes of Health confirment ces effets. Les chercheurs ont observé que le pissenlit agit comme un puissant antioxydant et qu’il contribue à réguler certaines enzymes hépatiques typiquement élevées lors d’agressions sur cet organe. On note aussi une normalisation des réponses immunitaires et une diminution de l’accumulation du collagène – pierre angulaire de la formation des cicatrices internes caractéristiques de la fibrose.
Mécanismes d’action et perspectives
Mais comment expliquer ces vertus ? La racine du pissenlit, riche en flavonoïdes, acides phénoliques et autres minéraux essentiels, recèle tout un réseau complexe de composés bioactifs capables de freiner l’inflammation et de piéger les radicaux libres. Elle favorise également la production de bile et participe ainsi à créer un environnement favorable à la régénération des cellules hépatiques. Certains éléments inhiberaient même spécifiquement l’activité des cellules responsables de l’excès de collagène.
Parmi les facteurs qui influent sur l’évolution d’une fibrose hépatique figurent notamment :
- L’âge avancé
- L’abus d’alcool
- Les variations du taux d’ARN du VHC (virus de l’hépatite C)
Prudence et usages actuels
Toutefois, il convient d’être prudent : si les données animales abondent, les essais cliniques chez l’homme restent encore très limités. Le pissenlit, proposé sous forme d’infusions, gélules ou teintures, demeure généralement sans effet secondaire notable aux doses usuelles selon les usages traditionnels. Mais toute démarche visant à intégrer cette plante dans une routine thérapeutique nécessite impérativement l’avis d’un professionnel qualifié — surtout en cas de traitement médicamenteux concomitant.
Ce « remède » issu du passé intrigue toujours autant qu’il questionne… Et s’il détenait une part inattendue des solutions pour notre santé hépatique ?
