Variole du singe : l’OMS pourrait déclarer l'”urgence de santé publique internationale”

Représentation du virus responsable de la variole du singe. Pixabay
Une réunion se tiendra dans quelques jours pour discuter de cette éventualité, face à une propagation jugée "préoccupante".
Mardi 14 juin, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé a estimé que la propagation de l’épidémie de variole du singe était “inhabituelle et préoccupante”.
Désormais observée dans 40 pays, elle incite à la tenue dans le courant de la semaine prochaine d’une réunion dont le but est l’évaluation de la déclaration d’une “urgence de santé publique de portée internationale”. Conformément au Règlement sanitaire international, cette déclaration est faite quand se produit “un événement extraordinaire dont il est déterminé qu’il constitue un risque pour la santé publique dans d’autres États en raison du risque de propagation internationale de maladies et qu’il peut requérir une action internationale coordonnée”.
“Une réponse coordonnée”
Ainsi, Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré que “La situation nécessite une réponse coordonnée”. Cependant, il réaffirme que la priorité est toujours “d’aider les pays à contenir la transmission et à stopper l’épidémie” par le biais de moyens “éprouvés” comme “la surveillance, la recherche des contacts et l’isolement des patients infectés”.
Un nouveau nom pour cette maladie pourrait aussi être proposé, et l’OMS espère le concours d’experts internationaux pour la “mieux comprendre”.
Une vaccination de masse pas à l’ordre du jour
L’OMS a en outre souhaité modérer la demande croissante de vaccins antivarioliques, quand la Commission européenne annonçait le même jour avoir passé un contrat avec un laboratoire danois pour la fourniture de plus de 100 000 doses.
Et si 300 000 doses ont été commandées par les États-Unis, une vaccination “de masse” n’est toutefois pas recommandée à ce jour par l’OMS qui précise que “toute décision d’utiliser ou non des vaccins doit être prise (…) sur la base d’une évaluation des risques et des avantages, au cas par cas”. Et Tedros Adhanom Ghebreyesus a ajouté à l’occasion de cette conférence de presse qu’il est “essentiel que les vaccins soient disponibles équitablement là où ils sont nécessaires”.