Les victimes de la Dépakine seront indemnisées rapidement
Invitée au "Grand Jury" RTL-LCI-Le Figaro, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a indiqué que les victimes de l’antiépileptique Dépakine seraient rapidement indemnisées par l’Etat.
Dépakine est un antiépileptique commercialisé par le laboratoire Sanofi depuis 1967 en France. Cependant, il s’avère que ce médicament peut provoquer des malformations congénitales chez les bébés lorsqu’il est pris par des femmes enceintes. Le risque était connu mais le médicament a continué d’être prescrit et ce n’est qu’en 2006 qu’il a finalement été précisé sur la notice d’utilisation. Ce manquement aurait entrainé 50.000 victimes.
Le mois dernier, le gouvernement avait annoncé la constitution d’un fonds d’indemnisation pour les victimes qui devrait être votée d’ici la fin de l’année. Marisol Touraine a indiqué aujourd’hui que les victimes devraient être indemnisées rapidement.
Dépakine : l’Etat devrait indemniser rapidement
« Ce qui compte pour moi, c’est que les victimes soient indemnisées rapidement et simplement. Donc on ne va pas chipoter, parce que les victimes ont assez souffert comme ça » déclarait la ministre de la Santé, Marisol Touraine, au micro de RTL. « L’État va indemniser et s’il pense que d’autres responsables que l’État sont en jeu, alors il se retournera contre ces responsables » a-t-elle ajouté.
Alors qu’elle était interrogée sur le financement de ce fonds d’indemnisation, elle a rejeté la proposition du député socialiste Gérard Bapt, qui préconisait de taxer tous les produits de santé. « Je suis pour que ceux qui sont responsables payent et pas pour que tout le monde mette au pot » expliquait la ministre en reprenant l’exemple du scandale du Mediator pour lequel le laboratoire Servier avait été jugé responsable.
Pas question de le retirer du marché
Tout en reconnaissant une certaine responsabilité des autorités sanitaires sur le manque d’informations concernant les risques encourus auprès des femmes en âge de procréer, Mme Touraine a qualifié la Dépakine comme un médicament “très important et très utile” et qu’il « n’est pas envisageable de retirer du marché ». En n’oubliant pas de préciser que « Ce qui est absolument nécessaire, c’est que les femmes soient informées ».