15% des Polynésiens touchés par une épidémie de goutte

Illustration. Une douleur au pied. ADN
Le "Lancet Global Health" a publié une alerte concernant une épidémie de goutte dans un territoire français éloigné, avec une fréquence 16 fois plus élevée qu'en métropole.
Tl;dr
- La goutte touche 15% de la population en Polynésie française.
- L’hyperuricémie affecte environ 66% de cette population.
- La goutte est mal prise en charge en Polynésie, nécessitant des traitements adéquats.
- Plus de 25% des hommes et 3% des femmes seraient touchés, signe de l’urgence sanitaire.
Une épidémie sans précédent en Polynésie française
Actuellement, une épidémie frappe la Polynésie française, représentant un enjeu majeur de santé publique. La goutte, une maladie chronique qui affecterait, d’après une étude publiée dans The Lancet Global Health, environ 15 % de la population locale, un taux considérément supérieur à la moyenne mondiale.
La goutte, une maladie insidieuse
« Nos résultats montrent que la Polynésie française aurait une prévalence de goutte considérablement élevée », révèle l’enquête. La goutte est une maladie provoquée par un excès d’acide urique dans le sang, entraînant des inflammations articulaires récurrentes, connues comme crises de goutte.
La situation est d’autant plus préoccupante qu’environ « 66 % de la population souffre d’hyperuricémie, », une condition augmentant le recours aux services de santé et souvent associée à d’autres troubles métaboliques, comme le diabète de type 2.
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La Polynésie française détient le record mondial de la prévalence de la goutte 👉 https://t.co/XQiGSj3iN9 pic.twitter.com/sswSSK7eKd
— GHICL (@ghicl) February 15, 2024
La nécessité d’une prise en charge adéquate
La prise en charge de cette maladie en Polynésie française est loin d’être optimale. Une minorité de patients reçoivent des doses appropriées de traitement hypuricémiant. Ce traitement, qui permet de supprimer la douleur et de prévenir la récidive, limite également les complications articulaires et l’apparition de calculs rénaux.
Dans certains cas, la fréquence de la goutte peut augmenter en raison de « mutations génétiques entraînant un défaut d’élimination de l’acide urique. » Cette étude révèle « la goutte comme un problème majeur et urgent de santé publique en Polynésie française », nécessitant une prise de conscience et des actions concrètes pour une meilleure prise en charge de cette maladie.
Une urgence sanitaire qui nécessite une prise en charge adéquate et immédiate pour améliorer la qualité de vie des patients affectés.