3 500 médecins prêts à désobéir suite à la suppression de l’aide médicale d’État
Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a exprimé sa compréhension ce dimanche 12 novembre envers la démarche de 3.500 médecins ayant signé une "déclaration de désobéissance" en réaction à une possible suppression de l'AME. Que va-t-il se passer ensuite ?
Tl;dr
- Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, soutient les médecins contre l’abolition de l’AME.
- 3.500 médecins se sont engagés à continuer de soigner gratuitement les sans-papiers.
- La suppression de l’AME est envisagée dans le cadre du projet de loi sur l’immigration.
- L’AME coûte 1,2 milliard d’euros par an pour 400 000 bénéficiaires.
Les médecins s’élèvent contre la suppression de l’AME
Dans le contexte actuel de débat sur l’immigration, le sort de l’Aide Médicale d’État (AME) est sur la sellette. Ce dispositif, qui permet aux étrangers sans papiers de bénéficier de soins gratuits sur le territoire français, pourrait être supprimé. Face à cette perspective, quelque 3 500 médecins ont signé une «déclaration de désobéissance», s’engageant à continuer de soigner ces patients gratuitement si l’AME venait à disparaître.
Le ministre de la Santé exprime son soutien
Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, a exprimé son soutien à cette démarche lors d’une intervention sur franceinfo ce dimanche 12 novembre. «Le gouvernement se battra pour qu’ils n’aient pas à exercer de désobéissance civile», a-t-il affirmé, insistant sur le fait que l’AME est avant tout un dispositif de santé publique.
Un débat autour du coût de l’AME
L’AME, qui couvre à 100% les frais de santé des étrangers sans papiers présents sur le sol français, est souvent critiquée en raison de son coût. Elle représente en effet une dépense de 1,2 milliard d’euros par an pour 400 000 bénéficiaires. Cependant, les médecins signataires de la «déclaration de désobéissance» affirment leur indifférence à ces conditions sociales ou financières, conformément au Serment d’Hippocrate qu’ils ont prononcé.
L’avis de la rédaction
Nous saluons l’engagement de ces médecins qui, bravant les vents politiques et sociaux, maintiennent leur serment d’Hippocrate. Le débat sur l’AME souligne une fois de plus la complexité de l’équilibre entre économie et humanité dans notre système de santé. Il est essentiel de ne pas perdre de vue l’importance de l’accès aux soins pour tous, indépendamment de leur statut migratoire.