Ce complément répandu pourrait faire chuter le taux de vitamine D

Image d'illustration. Complement alimentaireADN
Une étude récente révèle qu’un complément alimentaire largement consommé pourrait réduire le taux de vitamine D dans l’organisme. Cette découverte met en lumière un risque potentiel pour la santé des personnes suivant certains régimes de supplémentation.
Tl;dr
- La vitamine D3 surpasse la D2 en efficacité.
- La D2 peut diminuer le taux naturel de D3.
- Privilégier la D3 pour une meilleure santé globale.
Deux formes, un choix crucial
Si l’on parle souvent de la vitamine D comme du « vitamine du soleil », il existe en réalité deux variantes majeures, qui ne se valent pas tout à fait : la D2 (ergocalciférol), issue principalement des plantes et des champignons, et la D3 (cholécalciférol), que notre peau synthétise naturellement au contact du soleil ou que l’on trouve dans certains aliments d’origine animale comme le poisson gras ou le jaune d’œuf. Voilà pour les bases. Mais alors, pourquoi cette distinction est-elle si importante aujourd’hui ?
Des recherches qui rebattent les cartes
Ces dernières années, une série d’études menées par des chercheurs britanniques, notamment de l’University of Surrey, ont permis de lever un coin du voile sur ce débat. En compilant près de cinquante ans de données issues d’essais contrôlés randomisés, ils ont retenu 11 études de qualité analysant précisément les effets des suppléments de D2 sur les niveaux corporels de D3. Le constat est troublant : ceux qui consomment davantage de D2 voient leur taux sanguin naturel de D3 baisser significativement — jusqu’à 18 nanomoles par litre en moyenne. Autrement dit, non seulement les deux formes ne seraient pas interchangeables, mais la supplémentation en D2 pourrait même contrevenir à l’objectif recherché.
Santé : pourquoi privilégier la D3 ?
Difficile d’ignorer l’importance vitale d’une bonne supplémentation en vitamine D. La forme D3 joue un rôle clé dans plusieurs domaines :
- Système immunitaire renforcé et meilleure défense contre les infections
- Soutien à la fonction musculaire et à la gestion de l’inflammation
- Absorption du calcium, essentielle à une bonne santé osseuse
Ceci prend tout son sens pour les personnes âgées, vivant sous des latitudes peu ensoleillées ou souffrant de troubles auto-immuns : pour ces profils à risque, le choix du type de vitamine devient déterminant.
Diversifier ses sources sans fausse note
Si certains aliments enrichis (laits, céréales), les champignons exposés aux UV ou encore quelques poissons gras restent des options valables, il apparaît désormais plus judicieux d’opter pour la D3, notamment en complément alimentaire. Les personnes véganes peuvent également se tourner vers une D3 issue du lichen – identique dans son efficacité à celle d’origine animale.
Entre hésitations et certitudes émergentes, ce sont bien les preuves scientifiques actuelles qui font pencher la balance : miser sur la vitamine D3 reste le moyen le plus sûr de préserver son capital santé.
