Infecté, le porteur d'un antigène particulier aurait deux moins de risques de présenter des symptômes relatifs au Covid-19.
Mercredi, la revue Nature a publié les résultats d’une étude faisant le lien entre patients asymptomatiques souffrant du Covid-19 et une spécificité de leur ADN.
Ainsi, le porteur d’au moins une version du variant génétique antigène leucocytaire humain (HLA) appelé HLA-B*15 : 01 aurait deux fois plus de chance de ne pas tomber malade en contractant le coronavirus.
Huit fois moins de risques avec deux copies
Et quand l’individu est porteur de deux copies de HLA, ces risques sont diminués de huit fois. On estime que les patients asymptomatiques représentent 20% des infections.
Les chercheurs, pour parvenir à leurs conclusions, se sont basés sur les données relatives à 30 000 donneurs de moelle osseuse aux Etats-Unis.
136 personnes sans symptômes
Les volontaires devaient auto-déclarer leur statut sérologique via une application mobile, et les potentiels symptômes d’une infection Covid.
Dans ce groupe, plus de 1 400 personnes non vaccinées ont été testées positives au Covid entre février 2020 et fin avril 2021. Et parmi ces 1 400, 136 étaient asymptomatiques au moins deux semaines avant et après un test positif. Enfin, 20% de ces 136 personnes étaient porteuses d’au moins une copie du variant HLA.
Les lymphocytes T
Les chercheurs impliqués dans cette étude menée par la Pr Jill Hollenbach de l’Université de Californie ont cherché à comprendre le mécanisme menant à l’absence de symptômes.
Ils ont porté leurs efforts sur les lymphocytes T, lesquels protègent l’organisme contre les infections. Et plus particulièrement, comment ces cellules se souvenaient des virus précédemment rencontrés. Quand les individus porteurs du HLA sont infectés une première fois, leurs cellules T sont d’autant plus prêts à répliquer car ils se souviennent d’autres virus saisonniers déjà combattus.
Ainsi, une exposition proche au rhume par exemple pourrait être à l’origine de moins de symptômes de Covid. Au plus fort de la pandémie, cet argument avait déjà été avancé pour expliquer pourquoi les enfants ne développaient pas souvent les symptômes les plus pénibles du Covid.