Covid : la HAS ouvre la voie à la réintégration des soignants non vaccinés
Il ne s'agit que d'un avis provisoire, l'avis définitif étant attendu pour la fin du mois de mars prochain.
Lundi, la Haute autorité de santé (HAS) a pavé la voie qui mène à la fin de la vaccination obligatoire anti-Covid chez les personnels soignants.
Dans un projet d’avis rendu public sur son site, l’institution précise que « Dans le contexte actuel, l’obligation vaccinale contre la Covid-19 pourrait être levée pour tous les professionnels visés ».
Un mois de consultation publique
Un avis qui n’a pas de caractère définitif, et elle annonce que « Cette vaccination devrait toutefois rester fortement recommandée, en particulier pour les professions pour lesquelles une recommandation de vaccination est actuellement en vigueur pour la grippe« .
Désormais, étant donné « l’importance sociétale » du sujet, la HAS va entamer une consultation publique d’un mois avant de rendre un avis définitif, généralement suivi par le gouvernement, à la fin du mois de mars prochain.
Une obligation depuis 2021
Cet avis provisoire se base sur les recommandations et obligations vaccinales hors des frontières françaises, les caractéristiques de la maladie, la couverture vaccinale mais aussi les données de sécurité des vaccins.
C’est depuis le mois de septembre 2021 que les personnels soignants sont contraints par cette obligation vaccinale pour pouvoir exercer. Après des débats passionnés, tant au niveau politique qu’à l’intérieur des professions de santé, l’exécutif a décidé de s’en remettre à la HAS, cette dernière ayant été saisie plus généralement à propos de l’ensemble des vaccins obligatoires chez les soignants.
Quels sont les vaccins recommandés ?
Ces vaccins comprennent également ceux contre l’hépatite B, tout comme la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite (qui sont compris dans le vaccin DTP).
En ce qui concerne ce dernier, la Haute autorité de santé réfléchit à la levée de l’obligation hormis pour les soignants de Mayotte, particulièrement exposés à la diphtérie. Un maintien partiel de l’obligation de vaccination contre l’hépatite B est évoqué, ciblée sur les soignants exposés à un risque élevé de contamination.
La HAS devrait plus tard se prononcer sur les vaccins qui ne sont que recommandés aux soignants, au premier rang desquels la grippe ou la rougeole.