Le fromage aiderait à vivre plus longtemps grâce à la spermidine
Manger du fromage pourrait bien être la clef de la longévité grâce à la spermidine qu'il contient, d'après une étude internationale publiée lundi.
Bonne nouvelle pour les fans de fromage, plus besoin de culpabiliser après en avoir un peu abusé car selon des scientifiques il pourrait bien, entre autres aliments, être la clef de la longévité. Ce sont les résultats d’une étude internationale publiée lundi qui avance que la spermidine présente dans le fromage pourrait avoir un impact positif sur l’espérance de vie humaine.
Une molécule découverte dans le sperme
Une équipe internationale de chercheurs a mené une expérience sur des souris afin de déterminer les bénéfices d’un composé alimentaire présent de nombre d’aliments, la spermidine. Il s’agit d’un polyamine qui tient son nom du sperme, où il a été découvert pour la première fois. C’est une molécule présente chez tous les êtres vivants qui peut être synthétisée par l’organisme ou absorbée avec la nourriture comme le fromage affiné, les légumes et les céréales complètes mais aussi les petits pois, le maïs et le soja.
Pour leur étude les chercheurs ont séparé les souris en deux groupes à qui ils ont donné respectivement de l’eau avec de la spermidine ajoutée et de l’eau plate classique afin d’en comparer les effets. Il s’avère que les rongeurs qui buvaient de la spermidine présentaient une meilleure santé cardiovasculaire avec l’âge que leurs semblables qui n’en ont pas bénéficié. Les souris qui recevaient l’enzyme affichaient moins de problèmes cardiaques en vieillissant comme l’hypertrophie ou l’insuffisance cardiaque mais elles ont également vu leur durée de vie rallonger.
La spermidine pourrait rallonger la durée de vie
D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue scientifique Nature, le groupe ayant bu la molécule toute leur vie avait une durée de vie médiane plus longue avec 98 jours supplémentaires par rapport au groupe témoin n’ayant jamais reçu la molécule. De même un autre groupe qui n’avait reçu la molécule qu’a partir de 18 mois affichait 77 jours de longévité en plus.
Les chercheurs ont ensuite cherché a vérifier ces résultats chez l’homme en questionnant 800 habitants de la ville italienne de Brunico. Il s’avère que ceux qui consommaient le plus d’aliments riches en spermidine avaient moins de risques de maladies cardiovasculaires et une pression artérielle moins élevée. Cependant les chercheurs notent que l’échantillon est trop réduit pour tirer des conclusions et qu’il faudra poursuivre les études, notamment cliniques, pour établir un lien de cause à effet et un bénéfice thérapeutique.