La dépression cognitive, un nouveau trouble défini par des chercheurs
Ce sont des chercheurs de l'université de Stanford qui l'ont définie, et elle concernerait pas moins d'un patient sur quatre.
On le sait déjà, la dépression se décline sous plusieurs formes : post-partum après l’accouchement, le trouble dépressif chronique pour ne citer qu’eux.
Mais des chercheurs de l’université de Stanford ont déterminé un nouveau genre, appelée dépression cognitive.
Dépression cognitive : la base de l’étude
Les scientifiques sont partis de ce constat :
Les déficits cognitifs dans la dépression ont été associés à une faible capacité fonctionnelle, à un dysfonctionnement des circuits neuronaux frontaux et à une moins bonne réponse aux antidépresseurs. Cependant, nous ne savons pas si ces déficiences se combinent pour identifier un sous-groupe cognitif spécifique de personnes souffrant d’un trouble dépressif majeur et dans quelle mesure ces déficiences influencent les résultats des antidépresseurs.
Pour mener à bien leur étude, les scientifiques ont pris appui sur 1 008 volontaires adultes présentant un trouble dépressif majeur, mais n’étant pas traités.
Prescription de trois antidépresseurs
Les participants ont ainsi reçu de manière aléatoire l’un des trois antidépresseurs largement prescrits : l’escitalopram ou la sertraline, la venlafaxine-XR, et la norépinéphrine. 712 personnes ont suivi le traitement de huit semaines.
Deux enquêtes ont visé à analyser les symptômes avant et après traitement. Les fonctions cognitives, plus précisément leur mémoire verbale, leur mémoire de travail, leur vitesse de décision et leur attention, ont été mesurées en parallèle. Des scanners cérébraux ont aussi été effectués.
Les symptômes de la dépression cognitive
Résultat ? 27% des volontaires souffraient de cette forme dépressive, et les médicaments traditionnels cités plus haut ne s’avéraient pas aussi efficaces au bout de deux mois de traitement. La plupart des patients ont vu leur état s’améliorer, à l’exception de ceux ayant les symptômes suivants…
Les sujets en souffrant ont du mal à se maîtriser, la mémoire n’est pas optimale, pas plus que la concentration. Attention, capacité de décision et rapidité sont ralenties.