Le 27 septembre dernier, l'Assemblée a reçu le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2024, qui a été définitivement adopté le 4 décembre. Il inclut une mesure phare : la distribution unitaire de certains médicaments souvent en rupture de stock en France. Quels pourraient être les impacts de cette mesure ?
Tl;dr
- Le PLFSS 2024, adopté en décembre, inclut des mesures contre la pénurie de médicaments.
- Des médicaments fréquemment en rupture de stock seront distribués à l’unité.
- Un test rapide d’orientation diagnostique sera obligatoire pour délivrer certains antibiotiques.
- En cas de tensions d’approvisionnement, certaines prescriptions en téléconsultation pourront être limitées.
Une loi pour combattre la pénurie de médicaments
Le 27 septembre dernier, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2024 a été introduit à l’Assemblée, avant d’être définitivement adopté le 4 décembre. Une de ses mesures phares : face à la pénurie récurrente de certains médicaments, leur distribution se fera désormais à l’unité.
Des médicaments à l’unité pour éviter la rupture de stock
Cette disposition concerne des médicaments régulièrement en rupture de stock en France. Ainsi, les professionnels de santé devront délivrer à l’unité des médicaments tels que l’amoxicilline, des corticoïdes, ou encore le paracétamol, dont la disponibilité a posé problème lors de la triple épidémie de grippe, Covid-19 et bronchiolite de l’hiver 2022. Les pharmaciens devront adapter leur pratique et délivrer la “quantité adaptée” plutôt qu’une boite entière.
Un test rapide obligatoire avant la délivrance de certains antibiotiques
Le PLFSS 2024 prévoit également l’obligation de réaliser un test rapide d’orientation diagnostique pour la délivrance de certains antibiotiques. Le but est de vérifier que le patient souffre bien d’une infection d’origine bactérienne avant que son pharmacien lui délivre un antibiotique.
Possibilité de limiter la prescription par téléconsultation
Enfin, en cas de tensions d’approvisionnement, le ministre de la Santé pourra limiter, voire interdire, la prescription de certains traitements par téléconsultation.
L’avis de la rédaction
Nous saluons ces mesures qui permettront d’optimiser la distribution de médicaments et de lutter contre la pénurie. Cependant, il semble essentiel de veiller à la mise en place effective de ces dispositions et à leur acceptation par les professionnels de santé et les patients.