Une nouvelle étude pointe les effets d'une mauvaise hygiène bucco-dentaire sur le cerveau, et en particulier la mémoire.
Se brosser les dents n’a bien sûr que des effets positifs. On sait déjà qu’une mauvaise hygiène de la bouche peut favoriser des problèmes cardiaques, mais aussi nos neurones selon une étude préliminaire pas encore publiée donc, et qui sera présentée à l’occasion du congrès International Stroke Conference 2023, qui se tiendra du 8 au 10 février prochain à Dallas.
Les données de 40 000 personnes
Les scientifiques ont pour leur étude analysé les données sanitaires de 40 000 adultes de 57 ans en moyenne, et qui ne présentaient pas d’antécédent d’AVC.
En revanche, ils étaient porteurs de prédispositions génétiques à développer des problèmes dentaires comme des caries, ou à la chute de dents.
Quel résultat ?
Les IRM de ces adultes révélaient des marqueurs de mauvaise santé du cerveau sur ceux ayant des dents en mauvaise santé, en particulier de la matière blanche en grande quantité. Il s’agit de myéline, laquelle entoure les fibres nerveuses, et se comporte comme une substance isolante.
Les auteurs de l’étude indiquent que l’excès de myéline est associée à un déclin cognitif, car elle viendrait altérer en particulier la mémoire, de l’équilibre, quand elle est 24% plus présente que ce qu’elle devrait être.
L’hygiène bucco-dentaire à surveiller
Cyprien Rivier, du département de neurologie de l’Université de Yale et co-auteur de l’étude, résume :
Une mauvaise santé bucco-dentaire [a des conséquences néfastes sur] la santé du cerveau, nous devons donc faire très attention à notre hygiène bucco-dentaire car elle a des répercussions bien au-delà de la bouche.
Et il ajoute que « cette étude est préliminaire et il faudra davantage de preuves – idéalement par des essais cliniques – pour confirmer que, dans la population, l’amélioration de la santé bucco-dentaire aura un impact positif sur la santé cérébrale ».