Difficile de sortir de ses habitudes ! Pourtant, de petites astuces peuvent vous y aider.
Il n’est pas aisé de manger varié, ou même de réfléchir à manger plus varier, lorsqu’on a à peine le temps de cuisiner. Que l’on soit étudiant travaillant sur ses examens, jeunes parents devant jongler entre le travail et les enfants ou personne âgée en manque de motivation, il y a toujours de bonnes raisons de ne pas s’intéresser plus en avant à la cuisine. Moment de partage mais aussi d’apprentissage, la cuisine par soi-même prend certes un peu de temps, mais permet de contrôler l’ensemble des aliments ingérés, ce qui n’est pas le cas des plats préparés et transformés. Cela permet également de contrôler les portions mangées et même d’en réserver pour le déjeuner du lendemain si l’on veut faire quelques économies.
Varier les cuissons et les textures
Qui dit cuisiner varié dit par exemple changer le mode de cuisson des aliments. Si l’on a l’habitude de cuire ses pommes de terre à la vapeur (ce qui préserve les nutriments), pourquoi ne pas les cuire au four pour déguster des légumes grillés ? Arrosez des pommes de terre coupés en dés d’huile neutre (colza, lin, tournesol), salez et parsemez d’herbes de Provence pour un succès assuré. Si au contraire vous cherchez à réduire votre consommation d’huile, avez banni les frites et la cuisson à l’huile, vous pouvez optez pour une cuisson à l’eau en remplaçant le filet d’huile dans une poêle par un filet d’eau. C’est plus sain, et ça marche tout aussi bien.
Pour varier les plaisir, on peut également varier les cuissons et les textures, soit en mangeant le même aliment cuit de façon différente (par exemple, une purée de carottes et des carottes à la vapeur ou en jus) soit en associant des légumes cuits et des légumes crus, joignant une salade de crudités à du jacquier aux herbes aromatiques. Cela permet de changer les textures habituellement connues, mais aussi les goûts. Grillé, à la vapeur, caramélisé, frit ou en jus, les légumes n’ont pas les mêmes saveurs.
Varier les fruits et légumes
Il est parfois difficile de sortir de sa zone de confort, mais il est positif de le faire pour stimuler son imagination et sa créativité. Plutôt que de consommer les même légumes que l’on retrouve sur les étals des supermarchés (carottes, pommes de terre, courgettes, salades, concombre, choux), pourquoi ne pas cuisiner des aliments auxquels on n’a pas habituellement recours ? On peut remplacer la pomme de terre par de la patate douce, la courgette par de la courge, des choux par des navets, explorer les vieux légumes ou ceux plus exotiques (manioc, jacquier).
Pour les fruits, on peut opérer de la même manière, sauf si l’on a pour principe (louable) de consommer local et en circuit-court : à ce moment-là effectivement, il sera difficile de manger des papayes françaises, ou bien des mangues, ananas, litchi et fruit de la passion. Toutefois, en restant dans le cadre national, on peut opter pout des abricots du Roussillon, la châtaigne d’Ardèche, les figues de Solliès, les fraises du Périgord ou le kiwi de l’Adour ou le melon du Quercy.
Varier les farines
On peut également opter pour changer presque rien en changeant tout : par exemple, en cuisinant avec des farines autres que celle de blé, qui sont nombreuses. Entre la farine de pois chiche, de châtaigne, d’épeautre, de riz, de châtaigne rose, de sarrasin ou de seigle… Ce ne sont pas les options qui manquent. Si vous cuisinez sans gluten, vous avez d’ores et déjà découvert ces farines, sinon, c’est le moment ou jamais. De plus, elles n’ont pas les mêmes apports. Si l’on a en revanche aucune sensibilité au gluten, on peut opter pour de la farine de gluten qui permet de rendre les pâtes plus souples et élastiques, farine qui est également la base des « viandes » végétales.
Varier les céréales
Quand on pense « céréales », on a en tête les produits transformés de supermarché. Mais les produits non raffinés, les céréales brutes, sont de formidables aliments riches en lipides non gras, et permettent de changer très simplement un menu. On peut opter pour des féculents semi-complets ou complets, tels que des pâtes, du pain ou du riz, riches en fibres et qui n’apportent ni le même goût ni la même sensation de satiété.