Selon une étude britannique, l'habitude de se coucher régulièrement après 1 heure du matin pourrait accroître les risques de développer des troubles mentaux comme la dépression et l'anxiété. Votre rythme de sommeil pourrait-il influencer votre santé mentale ?
Tl;dr
- Se coucher après 1h du matin peut nuire à la santé mentale.
- La dépression et l’anxiété peuvent être exacerbées par des horaires de sommeil tardifs.
- La privation de sommeil perturbe certaines fonctions cérébrales.
- Il existe des stratégies pour minimiser l’impact d’un coucher tardif.
Risques de santé mentale liés au coucher tard
Selon une étude récente publiée dans Psychiatry Research, les individus qui ont l’habitude de se coucher après 1 heure du matin sont plus susceptibles de souffrir de troubles mentaux tels que la dépression et l’anxiété.
Les habitudes de sommeil tardif peuvent ainsi affecter la santé mentale, indépendamment du chronotype de l’individu, soit sa tendance naturelle à être actif tôt ou tard dans la journée.
Perturbations biologiques et cérébrales
Le sommeil de qualité est essentiel pour le bon fonctionnement de notre organisme. Des signaux contradictoires, tels que le manque de lumière du jour, peuvent provoquer des problèmes biologiques et critiques, ce qui est occasionnellement problématique pour le cerveau.
Dans ce contexte, « une plus grande activité nocturne est associée à un comportement plus impulsif et inadapté », explique Matthew Lehrer, professeur adjoint au département de psychiatrie de l’université de Pittsburgh.
Le rôle crucial du lobe frontal
Le Dr Indira Gurubhagavatula, professeur de médecine du sommeil à l’université de Pennsylvanie, souligne que certaines fonctions cérébrales sont plus vulnérables que d’autres à la perte de sommeil.
Le lobe frontal du cerveau est particulièrement sensible. « Notre capacité à ne pas passer d’une émotion à l’autre est altérée en cas de privation de sommeil ou de veille très tardive », a-t-elle expliqué.
Stratégies de gestion du sommeil
Malgré les risques pour la santé mentale liés au coucher tard, il existe des stratégies pour minimiser les effets négatifs. Parmi celles-ci figurent la pratique de la sieste stratégique, l’exposition à une lumière vive pendant les heures de travail et le respect d’un horaire de repas fixe en journée.
Enfin, bien que le nombre recommandé d’heures de sommeil varie entre sept et neuf, le Dr Gurubhagavatula prévient qu’une privation chronique de sommeil peut indiquer un trouble du sommeil nécessitant une consultation spécialisée.